Je suis en cours de philosophie dans mon petit lycée du 3ème arrondissement, j'écoute pas. Pour ma défense, le professeur, dans sa rigueur absolue, répète les conseils méthodologiques de la dissertation. Je me suis mis à écrire cette note parce que je m'ennuie. C'est un sentiment bizarre, comme un oiseau à qui on aurait plumé les ailes bah moi je ne sais plus flâner.
Un ami à moi vient de faire une collocation avec un ami à lui ( qui devient, ainsi, une de mes connaissances).Ce dernier s'appelle xxxxxx, et il m'a raconté une partie de son voyage en Thaïlande. Enfin, j'ai surtout retenu les deux jours qu'il a passé dans une baraque à moines où il passa deux jours de privations et de longs moment à ne rien faire ou à "méditer".
Avant de m'attarder sur la raison pour laquelle ce passage dans la baraque à moines m'a marqué, j'aimerais revenir sur sa façon de méditer. Il m'a dit qu'il méditait dans la baraque à moines, qu'il a pris cette "bonne" habitude dans son quotidien de préparation... ( d'étudiant en classe préparatoire en bref). Pour méditer, il s'allonge, ferme les yeux et pense à rien.Ça m'a perdu dans le sens où je passe beaucoup de temps à rien faire et à penser, dans le sens que ne penser à rien c'est manifestement impossible puisque le simple fait de ne penser à rien fait qu'on pense à rien et puis penser à rien c'est aussi penser à une unité, à une chose, à rien. Mais bref, le fait est qu'il n'a rien fait pendant ces deux jours. Comme une discussion s'est lancée, je lui posé beaucoup de questions. J'avais peur de vivre ça. "T'as pu lire? jouer? utiliser ton téléphone? faire des maths? etc...
J'ai peur de ne rien faire, j'ai peur de ces moments. Dans une liste d'attente il faut absolument que j'écoute un podcast, en marchant il faut que j'écoute de la musique en m'imaginant des histoires. En cours quand je m'ennuie, je lis. Je n'arrive plus à ne rien faire, comme je le faisais plus jeune. La société m'a perverti comme dirait l'autre.