Membre de l’association Ultime Liberté, qui a pour objectif la liberté de disposer de sa personne, de son corps et de sa vie, j’ai été perquisitionnée récemment comme plus de 150 personnes âgées. Les produits (illégaux en France) que je m’étais procurés m’ont été confisqués. Je souhaitais simplement avoir de ce fait la liberté de choisir, le moment, le lieu et les modalités de ma mort le moment venu, si la maladie ne m’offre comme perspective que la souffrance et la dégradation. C’est un choix personnel qui ne s’impose à personne mais que la législation française me refuse. J’ai certes le droit de me jeter sous un train, de me pendre ou de me faire sauter la cervelle mais je n’ai pas le droit à une mort paisible car c’est illégal. Quelle hypocrisie !
L’association Ultime Liberté a envoyé un communiqué à l’Agence France Presse mais où a-t-elle été diffusée ?
La voici :
« Ce mardi matin 15 octobre, une opération nationale et synchronisée de la gendarmerie a eu lieu un peu partout en France chez des personnes ayant commandé à l'étranger du pentobarbital, afin de pouvoir mourir sereinement au moment choisi : au total plus de 130 perquisitions à domicile.
Des personnes âgées voire très âgées ont vu débarquer chez elles à 6 heures des gendarmes qui ont perquisitionné leur domicile, inspecté leur ordinateur et leur téléphone portable.
Beaucoup ont été très choquées par cette intrusion matinale et surtout par la saisie du produit leur permettant de choisir le moment de leur mort, c'est à dire d'exercer leur ultime liberté.
Simultanément le siège de l'association Ultime Liberté a été perquisitionné pendant huit heures. Toutes les données concernant le fonctionnement de l'association ont été saisies.
Le but de l'association Ultime Liberté est de regrouper les personnes qui partagent la même philosophie.
Elle n'intervient pas dans le financement ou la commande du produit létal, le Nembutal.
Les adhérents cherchent à se prémunir contre les carences de la législation française ne permettant pas le libre exercice du suicide dans des conditions non violentes.
L'association Ultime Liberté proteste solennellement contre ces opérations. »
Des personnes âgées est malades souhaitent choisir leur fin de vie afin de mourir paisiblement et en prennent les moyens sont pour cela traitées comme des délinquants. Ceux qui critiquent leur choix et leur démarche ne sont-ils pas choqués par les personnes âgées qui trainent sur des brancards dans les couloirs des hôpitaux surchargés et parfois finissent par y mourir avant même d’avoir reçu des soins.