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Billet de blog 7 juillet 2024

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Reprendre l'écriture

Mise en garde : ce billet aborde la souffrance au travail dans l'Education Nationale et le suicide.

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Mise en garde : ce billet aborde la souffrance au travail dans l'Education Nationale et le suicide.

Je reprends l'écriture en ligne. Il y a maintenant de nombreuses années, j'ai tenu un blog. Des pensées courtes. Que je trouvais percutantes. Pour exprimer ce que je traversais.

C'est grâce à une rencontre, que j'ai croisé l'importance de l'écriture. Et de sa publication.

J'avais ensuite ouvert ce second blog en novembre 2017, pour parler de déconstruction de ma virilité.

Deux ans plus tard, au retour d'un voyage à deux en Bosnie, je reprenais la plume. Il y avait en ce mois d'août 2019, une urgence à poser sur papier et à partager ces 10 jours entre Mostar et Višegrad.

A la rentrée de septembre, j'écrivais à nouveau. Christine Renon, l'une de nos collègues de Seine-Saint-Denis venait de se donner la mort sur son lieu de travail. Il y avait énormément de colère en moi :  je ne trouvais pas les mots. Et je profitais d'un communiqué de mon syndicat pour la sortir, ici.

C'était seulement ma 4ème rentrée. J'en suis à 8 et bientôt 9. J'ai parcouru le chemin. Entre temps, un membre de direction de mon établissement a fait une tentative de suicide. Entre temps, nous avons subi le management sourd et brutal de deux perdir. J'ai souffert au travail. J'ai vu mes collègues, mes ami.es, souffrirent au travail. Les "semaines d'arrêt maladie" se sont fait de plus en plus nombreuses pour atteindre un paroxysme en 2023-2024. La conséquence directe de cette souffrance au travail sont les insomnies.

Ces nuits à cogiter, à chercher le meilleur chemin vers les lendemains qui chantent.

En 2022, j'ai acheté un carnet.

Pour raconter ces méandres, ces lignes de fuites, ces impasses en carton et ces bifurcations qui cognent.

Je m'en suis emparé et j'ai essayé de m'y tenir. Il contient les notes de mon premier voyage en solitaire à Catane.

Il raconte ces contrastes entre le noir des cendres, le blanc de la neige et les bleus de la mer et du ciel.

C'est une nouvelle rencontre qui m'a ramené vers l'écriture et sa publication. Avec, il me semble, une même approche : lutter c'est prendre la parole donc c'est publier.

Dernièrement, ma judéité prend une place que je ne soupçonnais pas. Et j'ai lu Les femmes aussi sont du voyage de Lucie Azema. Si tu passes par là, un grand merci à toi !

J'ai assidument noirci le carnet de voyage Maroc avril 2024.

Les discussions familiales sont intenses à propos de l'antisémitisme de gauche et de ses catalyseurs. Et j'ai besoin de l'écrire, ici.

D'abord, Guillaume Meurice. Celui, qui me permettait, chaque semaine, de trouver des respirations dans les périodes sombres.

Il n'en reste que du dégoût et de la colère. Meurice, tu schlingues l'antisémitisme et avec le sourire, en plus !

Ensuite, Jean-Luc Mélenchon que je n'ai jamais cessé de combattre politiquement. Il me revient en souvenir cette campagne épuisante de 2022. Cette traversée du Gers à la recherche de signatures pour le candidat du NPA. Et cet espoir chez de nombreux•ses collègues de voir arriver JLM au second tour.

Il n'en reste qu'une campagne nauséabonde, étouffante et interminable. Jean-Luc, vas-y, lâche nous la veste !

Dimanche dernier, manucure. Aujourd'hui, réabonnement à Mediapart. Comme vous, je lutte comme je peux en cette période sombre. 

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