Le dessin comme nouvelle perspective

Écrire pour raconter qu’en ce moment, je n’écris pas. Non, je n’écris pas mais je tâtonne et dessine un petit peu. C’est dans le train retour d’un week-end à la mer que l’envie m’est venue. Celle qui m’accompagne dessinait. Elle aime beaucoup dessiner. Elle fait même de l’aquarelle. Elle est douée et trouve que je ne suis pas objectif.

Je me suis donc essayé à dessiner ce que j’avais en face de moi : un « carré de 4 », une grande fenêtre donnant sur la campagne et des bagages. Des perspectives à la pelle. Le résultat n’était franchement pas convenable mais je m’en fichais : je me suis senti bien durant ce dessin. D’autant plus que pour accompagner ce moment, j’écoutais un match des Girondins de Bordeaux à la radio : c’est toujours enveloppant de retrouver des sensations de l’enfance.

J’ai renouvelé l’expérience du dessin. Maintenant, je prends une photo pleine de perspectives. Et j’essaie de la reproduire. En réunion syndicale pour passer le temps, dans un autre train ou le matin avec le café à Tulle. Et à chaque fois, je me suis pris à apprécier ces moments où tout semble plus léger. Le temps se suspend. L’écriture peut être parfois envahissante : c’est lourd, il faut sortir ce que l’on a sur le cœur, trouver les mots justes. Le dessin est libérateur : on se concentre sur un réel figé et on tente de le reproduire. Le résultat m’importe peu.

J’aime dessiner des perspectives. C’est important les perspectives. Ça permet de voir plus loin et j’aime ça voir plus loin.