En voici un exemple: LES MORT N’HÉRITENT DE PERSONNE. C’est vrai; mais qui pense à ça? Et d’ailleurs « le mort, s’il héritait du vivant, ne mourrait pas, mais c’est bien davantage qu’il vivrait, le vivant ». Ça tombe sous le sens, n’est-ce pas, mais, là encore, rares sont celles et ceux qui s’attardent, ne serait-ce qu’un peu, sur cette vérité. Pourquoi? On peut trouver une réponse, quoique indirecte, dans ce que le même génial auteur anonyme, du IVe siècle de notre ère, environ, nous confie un peu plus loin: « la vérité a engendré des noms dans le monde à cause de nous, qui ne pouvons nous instruire à son sujet sans les noms. Unique est la vérité; elle est aussi multiple à cause de nous ». Nous voyons donc sur ce second exemple (légèrement moins) aloûph qu’il suppose un degré d’inclinaison sur le réel assez fortement différent du nôtre (mais de quelle force?) - ce que je nommerais volontiers une prise herméneutique culbuton (le jouet). Bibliothèque copte de Nag Hammadi II, 3, Évangile selon Philippe, (3) [51, 12 & 14/15] (Louis Painchaud, 2007), Évangiles canoniques et apocryphes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, septembre 2023, pp. 910, 912.
Billet de blog 13 janvier 2024
Qu’est-ce qu’une proposition aloûph?
C’est une proposition qui n’arrive plus à formulation quand les mentalités ne s’y prêtent plus.
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