Une objection.

Un élève de Wittgenstein lui fait dire ceci: « En allemand, nous disons: ES BLAUT, {*ça bleue}. Il pourrait exister un langage dans lequel tous les termes de couleur seraient des verbes ».  J’objecte ceci: (i) *es blaut n’est pas un verbe; (ii)  «*blaut », de «*blauen », ne correspond pas au « terme de couleur »: blau, adjectif; (ni aux substantifs das Blau; die Blaue) («correspondre » est un terme d’attente nécessitant d’autres considérations exclues ici); (iii) *es blaut n’est pas un verbe à l’impersonnel; c’est l’impersonnel d’un verbe (« l’impersonnalisation »); (iv) ce n’est pas un verbe à l’impersonnel car: dans les termes mêmes de la logique propositionnelle, cela ferait de  «impersonnel » l’argument de la fonction « verbe »; alors que (v) la POSSIBILITÉ d’un « *es blaut » correspond à une condition de vérité, à savoir que, tout au rebours, il faut faire du verbe *blauen l’argument d’une fonction-impersonnel (ou impersonnelle): ~fv(imp) ^ fimp(v);  {(vi) « Les propositions (dans la logique modale des propositions) ne confèrent pas aux mondes possibles la réalité correspondant à leurs conditions de vérité » (Deleuze)}; (vii) motu proprio: il pourrait exister un langage dans lequel tous les termes de couleur seraient remplacés par l’impersonnel de verbes. Les termes de couleur seulement? Tous les termes; rendus superflus par le chatoiement à l’infini, ou plutôt: indéfini, de l’impersonnel de modalités de verbes, les infinitifs, les participes, diverses spécialités grecques, latines, sanskrites, sans oublier les subjonctifs, qui sont des infinitifs personnels (Bonnard). Circulus vitiosus? Voire! Bref: après l’objection, telle serait ma thèse. Bien. Cette objection s’étant fait jour, de nuit, en s’élevant contre les parois d’une guérite, celle d’un veilleur (de nuit) (je veille donc je suis); cette guérite étant sise dans une caserne; l’Esprit vivifiant fut interpellé par l’esprit de corps de garde propre aux casernes,  (ainsi qu’à l’Assemblée nationale,  notamment côté Laurent Jacobelli, RN), et une voix déchira l’espace nocturne où il *noirait, - un hurlement: t’es qu’un bleubite.