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Billet de blog 15 juillet 2022

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De la vulgarité

considérée sous son aspect présidentiel.

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La vulgarité, presque toujours,  a le dernier mot, sauf lorsqu’elle se heurte à la souveraineté. M. Macron a le pouvoir, et dispose de pouvoirs étendus; mais il n’a pas la souveraineté, ni politique, qui appartient au peuple français, ni intellectuelle, dans cette dimension il est un pur néant, ni morale, car il n’a aucune stature; son seul recours étant le cynisme de table d’hôte; ni même verbale ou rhétorique, puisqu’il en est réduit, dans l’embarras, à emprunter à Jacques Chirac une grossièreté tellement galvaudée, et si souvent répétée par les bouches les plus minuscules, qu’elle a entièrement perdu le peu de drôlerie qu’elle put avoir à l’origine, à supposer qu’elle en eût jamais; car c’était Chirac lui-même qui pouvait passer, à la rigueur,  pour relativement drôle, et pas ses mots, déjà marqués au coin de l’idiotie des blagues de corps de garde; ainsi de « l’une touchée mais pas l’autre », des «emmerdes qui volent en escadrilles », et voilà, en substance, tout le prestigieux répertoire. Misère. Haillonneuse, loqueteuse misère du banquier Macron sous son front, ami des accroches-cœur, car il a beau fanfaronner, il sait que s’il avait été pris la main dans le sac au moment des faits, sa carrière s’arrêtait net, il était viré, comme hier l’a été Abad, pour un autre motif, mais tout aussi grave. C’est quand, rétrospectivement, il estime l’avoir échappé belle et être désormais hors d’atteinte, «suave mari magno », comme il apprit peut-être, encore tout juste, à dire au lycée, que le petit caïd se laisse aller à emprunter les gros mots ineptes du Boss. Livré à lui-même, à ses seules ressources personnelles, tout ce qu’il trouve à dire, c’est: « Vous voulez rigoler, ou quoi? » - grandiose.  Non, monsieur le président, nous ne voulons pas rigoler. Il n’en est plus temps. Fini, la rigolade. Pour vous aussi, Monsieur.

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