Ma dernière extase BFM-TV remonte au 1er janvier: PIC Covid-19. C’est dans le même hôtel qu’en ce jour historique je cherche refuge: PIC canicule. L’hôtel-VRP, sa clim, ses Klimt. Pic et pic et catagramme. Ce plateau-BFM ressemble à l’intérieur d’un atome de Titane. Est introduite l’image du maire d’un petit village de Bretagne, image pas rasée qui déclare qu’heureusement tout ira mieux demain, puis disparaît, aspirée par le vide qui, hélas, s’étend dans l’arrière-pays du Titane. Ordre a été donné de diffuser maintenant trente secondes de paroles désagréables; car il y a des impératifs complexes, (quelquefois déplaisants), même chez Bolloré. C’est une espèce de dépêche, très sèche, presque l’équivalent d’un télégramme funeste de naguère. D’un membre, resté anonyme, du GIEC. Bientôt, écrit cet individu, on se souviendra avec émotion des jours bénis où le thermomètre ne dépassait 40 degrés QUE pour quelques jours. À la silhouette métallisée mâle, entièrement rectiligne, qui vient d’émettre ces mots, a échappé ensuite un GLAPISSEMENT. On enchaîne sur la pub, quoi d’autre, comment conclure autrement, il ne reste rien à dire, le dernier message de la Terre défunte flottant dans le cosmos sera une bagnole de luxe avec deux gangsters dedans. Mais juste avant, ce glapissement dans le cristal étincelant du plateau du journal. De BFM-TV. O solitude de l’homme du Giec, Cassandre. O Bartleby. O humanité.
Billet de blog 18 juillet 2022
Dans les moments historiques, contempler
le plateau du journal de BFM-TV.
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