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Billet de blog 20 février 2022

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à y regarder d’un peu près, et même d’assez loin, au fond comme à la surface, on ne nous demande pas d’adhérer à ce qu’on nous raconte, ni d’y croire; notre avis n’a d’importance que « randomisé/e », et toute existence n’est plus que statistique, l’essence, notoirement, se soustrayant au comput; toutes les questions sont déjà données, conformément aux directives européennes; car de réponses, il n’y en a plus, n’y ayant à en avoir aucune: le CAC, « la dette », la géopolitique, la Chine, Poutine et l’Afrique, le fondamentalisme, n’importe quoi, pourvu que ce soit mortel, en tiennent lieu. Passer sous silence le fait que la France, comme tant d’autres pays, est gangrenée par la corruption. Secret de polichinelle, mais polichinelle n’aime pas à être chatouillé. La réponse toute prête à tout cela, c’est le fascisme; il n’en a jamais été autrement. Le fascisme est sur la table depuis la crise de 1929; la table n’a jamais été débarrassée; les centaines de crises ultérieures n’ont fait que disposer des rallonges en piédouche, à ras du sol, où c’est presque un miracle de tous les instants que de ne s’être pas déjà cassé la goûl. Mais une nouvelle corde à sauter est en livraison. Très mal alignées en rang d’oignons, plusieurs cariatides de ce qu’on se contentera d’appeler le microfascisme, après bien d’autres auteurs plus compétents: pour ne blesser aucune belle-âme historienne. Le fascisme-dans-la-tête, disons ça, sans l’ombre d’une quelconque originalité. Ça suffira. L’une ou l’autre de ces cariatides est « en pôle-position ». Si, ce qu’à Dieu ne plaise, l’une ou l’autre devait l’emporter, question(léniniste) inéluctable: que faire? Il conviendrait d’y songer dès à présent. Sans doute, plus d’un(e) co-abonné(e) le fait déjà. L’un des enseignements pérennes(« internels », eût dit Péguy) des événements récents ayant incité la Réaction(Macron, et tout le toboggan) à durcir l’illico-presto des expédients de court terme, foutaises de moyen-terme, crimes à long terme, mais le long terme, pour beaucoup, c’est maintenant tout de suite, c’est ceci: le roc inébranlable, c’est le for intérieur. Aussi bien les Gilets Jaunes, que les opposants à « la gestion du covid », ont remis cela en lumière. Mais les microfascistes, eux aussi, se réclament de leur for intérieur? Sans doute. Mais en ont-ils vraiment un? Ça me paraît moins sûr. Ne jamais oublier ce petit mot, tombé de l’établi de Theodor Adorno: la bêtise est un stigmate. Certes, ce n’est pas une consolation. En tout état de cause, et les choses étant ce qu’elles sont, il reste un peu de marge pour la surprise totale. Je ne parle pas du verdict des urnes. Pas du tout. Mais de quelque chose de plus volatile. Sincèrement, je n’ai, disant cela, rien de présent à l’esprit, pas même vaguement. Alors, pourquoi ouvrir la bouche? Comme ça. Ce n’est pas ça qui va gêner; une de plus…une de moins…au point où on en est…bavardage universel…l’aile de l’imbécilité devenue titanesque, oui…oui oui oui…et pourtant. Il n’est pas totalement impossible que quelque chose en sorte. L’une des rares choses que j’aie retenues de l’Evangile, c’est que l’Esprit souffle où il veut.

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