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Billet de blog 21 décembre 2025

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Gigaperruques.

A feeling.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vers le mitan du dernier siècle à être parvenu à son terme plus ou moins naturel, un écrivain totalement isolé, inconnu, déjà parvenu, « pour son compte », comme aimait à dire Gilles Deleuze, à ce que, dans Mille Plateaux (1980, Minuit, avec Félix Guattari), il nommerait son devenir-imperceptible, quelque part en Argentine donc dans les années 1940, 50, 60, un humble artisan répondant au nom d’Antonio Porchia dans ses notes personnelles mentionne quelqu’un à qui on demande quelle impression très générale lui fait son époque, et qui répond ceci: SES VOIES SONT LARGES; ou, plus exactement, dans la mémoire que je garde du très mince petit volume publié par Guy Lévi Mano (GLM) sous le titre « Voix » de la traduction de Roger Caillois: « Vos voies sont larges ». Car c’est Caillois, là encore, qui révéla Antonio Porchia, par ce très mince volume (réédité, très augmenté, beaucoup plus tard), de même qu’il avait été la cheville ouvrière de la notoriété croissante, en France, de Jorge Luis Borges. Grandeur de Caillois: Méduse & Cie; Cases d’un échiquier; Le fleuve Alphée. Et c’est lui qui a, au cimetière Montparnasse, la meilleure des tombes possibles, comme dirait Leibniz: qu’on veuille prendre la peine d’aller s’en assurer sur place; et, d’abord, de la trouver. Et longtemps j’ai songé au sentiment dominant de l’Homme de Porchia. Me demandant ce que je dirais aujourd’hui, si j’étois cet Homme. Ceci, peut-être: vos perruques sont gigantesques.  Je vois…je vois…des personnages absolument minuscules ahanant sous de monstrueuses perruques en forme de champignon atomique. Telle est ma vision du monde, meine Weltanschauung. Que voulez-vous que j’y fasse. Bien sûr, les crins de ces perruques, on dirait du fil de fer barbelé, s’emmêlent. Il est donc bien difficile de rester debout.

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