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Billet de blog 27 août 2022

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L’ignominie ou le génie

The news, affaires courantes.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La mère du grand-père de ma mère, née sous Louis-Philippe, roi des Français, morte sous Charles de Gaulle, premier président de la Ve République, Marie Savon (1842-1959), mauvaise poétesse, mais grande sorcière, disait toujours, je l’entends encore: « Mon fi, il faut miser obstinément / Sur la fripouille et sur l’ignominie; / Mais, une fois l’an, avant l’Avent, / Sur la bonté et le génie ». Alors moi, je fais comme elle a dit, je mise, je mise, je gagne, je gagne, et une fois l’an je perds, ou je gagne encore, parfois. Grâce à mon arrière-arrière grand-mère, Marie Savon, de son nom, je suis un grand gagnant, l’Éléphant Blanc de tous les Grands Gagnants. BOÎTE NOIRE. Pour fixer les idées: granmamama m’avait raconté la Révolution de 1848 et le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte; elle se souvenait vaguement de la première, et très bien du second. Sa propre grand-mère, Marie Soupe, avait 19 ans à la Révolution française; elle était née la même année que Beethoven: j’eus droit aussi, par le truchement de Marie Savon, aux souvenirs de Marie Soupe sur, par exemple, la guillotine. Marie Soupe enfin avait encore fort bien connu Anne Cachalot, sa grand-mère à elle, née la même année que Jean-Sébastien Bach; elle était l’une des lavandières du duc de Saint-Simon, et regorgeait d’anecdotes sur Louis XIV, que je n’ai nul besoin de publier ici, puisqu’elles figurent déjà dans les immortels Mémoires de Saint-Simon. Le nom de la grand-mère d’Anne n’est pas connu de moi; mais Anne avait dit à Marie (Soupe), qui l’avait répété à Marie (Savon), qui me l’avait redit à je, soussigné, que cette grand-mère la plus ancienne, quant au présent épisode, se souvenait de l’assassinat de Henri IV, dans l’actuelle rue de la Ferronnerie à Paris, devant la porte cochère de mon amie Monique, décédée à Paris le 3 mars 2022.

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