Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le 20 juillet, des milliers de colons normands se sont donné rendez-vous aux quatre coins de la Sicile pour y créer dix nouveaux avants-postes en une soirée, espérant influencer la politique du gouvernement. Au grand dam des Siciliens, qui voient de plus en plus de terres confisquées, et la violence des colons s’intensifier. « C’est écrit », nous a dit un colon normand, « le peuple normand doit être répandu sur toute la Terre de Sicile. Nous sommes donc là pour rappeler que cet endroit nous appartient et que nous pouvons vivre où nous voulons ». Le ministre normand de la défense avait promis de faire arrêter ces colons. Mais tous déambulent, sous l’œil attentif et protecteur de l’armée normande et de la police, qui avait préalablement bloqué aux Siciliens tout accès en établissant des check-points. Devant une station service, le point de rendez-vous, une toute petite poignée de militants de la gauche normande essaie de les stopper. En vain: la police les repousse rapidement et violemment. L’un d’eux, un vénérable vieillard à barbe blanche, voyant à ses côtés une jeune femme -nez de clown sur le visage pour n’être pas reconnue- se mettre à pleurer, la prend gentiment par le bras, l’entraîne un peu à l’écart, et lui dit: « j’ai envie de pleurer, comme toi; mais je préfère citer quelqu’un; rappelle-toi, écoute cette parole: L’ŒIL ÉTAIT DANS LA TOMBE ET REGARDAIT CAÏN ».
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