Cette réflexion est une analyse critique du vif débat né autour de la désignation de deux juges constitutionnelles d'origine étrangère appartenant au Parti socialiste flamand et au parti francophone "écolo". L'auteur se propose de mettre en évidence le biais par lequel ce débat s'est engagé, de souligner la réalité de la menace du contrôle des institutions par la "particratie". De cette lecture des institutions, à la fois réaliste et en même temps optimiste, l'auteur en tire une conséquence tout à fait inattendue : réinterpréter Montesquieu à la lumière de la féminité et de la diversité comme nouvelles lignes d'accommodement de la séparation des pouvoirs et du bon fonctionnement des institutions démocratiques dans une société plurielle.