Je propose ça dans la perspective des élections présidentielles de l’an prochain. Si elles ont lieu. S’il est candidat. Va-t-on assister, résigné, pour la seconde fois, au montage hégémonique, totalisant(j’évite, à dessein, le mot « totalitaire », par prétérition), de l’opération PRENEZ CE GOLEM? This golem is good for YA? Sans broncher? Voici l’idée à faire passer: Macron, héraut d’une droite dure, d’une droite extrême, terme désormais consacré, à certains égards est comparable à - un néonazi. Attention! Je ne prétends pas qu’il l’est. Ni à titre personnel, ni politiquement. Je soutiens que, stylistiquement, certains rapprochements sont possibles. Tout ce qu’il a dit des pauvres, notamment, est d’allure hitlérienne. Je ne suis pas, toutefois, spécialiste des propos de ce jeune homme banal, qui ne m’intéresse en rien. Mais je pense ne pas me tromper en suggérant qu’une documentation abondante est à portée de main partout et pour tous. Bien. Je suggère donc aussi que, partout où Macron passera pour sa réclame, on entonne, on susurre, on murmure, on chante à voix mussées ou à pleine voix, avec les paroles, LE CHANT DES PARTISANS. Même rien que le début. Les premières mesures. Les premières paroles. Ça, ce n’est vraiment pas difficile, et, si tout le monde ne les connaît pas vraiment, tout le monde les reconnaîtra. Très vite. Évidemment, il ne serait pas mauvais que des artistes, des chanteurs populaires, rappellent paroles et musique, en mettant le Chant des partisans au programme de leurs concerts, ici et là, de temps en temps, mine de rien. Ce n’est pas beaucoup demander. On leur représentera, tout d’abord, peut-être, que c’est ringard, ou hors de propos, ou incompréhensible; je parie qu’on ne le leur répètera pas trop. C’est un pari que je fais, sur la nature profonde de ce chant, sa nature propre, et l’adhésion qu’il peut susciter, par les temps qui courent. Reste le ON. On chante. QUI, on? Mais n’importe qui; avec un minimum d’organisation. Vraiment un minimum. Quand même! Il y avait, dans ce pays, une culture de la résistance politique, dans les partis, les syndicats, les associations, et chez beaucoup d’individus atypiques, non-inscrits, du manœuvre au professeur au Collège de France. Il y a eu l’expérience des gilets jaunes, qui ne s’effacera pas comme ça, faut pas croire! Bien sûr, l’objectif sur lequel je propose qu’on s’entende est très humble, dérisoire dans son prétexte, mais pas dans son symbole. Il y a des symboles qui restent réactivables. Et qui peuvent avoir une certaine efficacité immédiate. Pratiquement: dans chaque lieu où Macron fait annoncer son passage, on se contacte, à tous les niveaux possibles, en utilisant tous les canaux disponibles de toute organisation existante sur place, amicale, associative, culturelle, citoyenne, syndicale, municipale, politique, voire religieuse. Et on chante, ou murmure, là où on le peut. Dans les meetings de Macron, non, ce ne sera sans doute pas possible, car un meeting est un lieu para- ou semi- privé, je suppose, doté d’un SO, service d’ordre, de statut légal ou para-légal. Mais partout ailleurs dans les interstices, sur les parcours, dans les foules, sur les chemins. À mes amis musiciens, aux instrumentistes, je dis: les deux ou trois premières mesures, attaquées par seulement un ou deux violons, une clarinette, un hautbois, un saxophone; une guitare, branchée sur une sono; trois, quatre mesures, pas davantage: je m’autorise à penser, bien que n’appartenant pas, comme dit Coluche, aux milieux autorisés où l’on s’autorise, &c., que ÇA FERAIT UN EFFET BŒUF. Cette formule, bien sûr, donne à mes jeunes lectrices et lecteurs une indication sur mon âge. On s’en fout. Et ça ne coûte rien d’essayer.
Billet de blog 11 octobre 2021
Embarrasser Macron.
C’est possible. Très modeste proposition.
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