A deux reprises, mardi soir au cours de son intervention télévisée, Nicolas Sarkozy a parlé, sans qu'aucun des trois journalistes ne l'y invite, de l'après-Sarkozy. Défendant la réforme des retraites et revenant sur le vif débat qui opposera longtemps encore la gauche et la droite, il prophétise, serein : "Un jour, il y aura l'alternance dans notre pays, c'est naturel" . Quelques minutes plus tard, au sujet de la polémique provoquée par "Air Sarko One", le nouvel avion présidentiel acheté d'occasion et reconditionné pour une facture totale de 180 millions d'euros, il prend le pari et annonce : "Ceux qui me succèderont trouveront ce choix excellent".
Il n'en faut pas plus quelquefois pour que certains s'enflamment, comme le groupe "Au revoir, au revoir Président" qui, sur sa page Facebook, a lancé depuis quelque temps une invitation au pot de départ de Nicolas Sarkozy. L'événement est prévu le dimanche 6 mai 2012, de 19 heures à 23 heures, devant le Fouquet's. Tout un symbole. Plus de 28.000 personnes ont déjà accepté l'invitation et les organisateurs attendent les réponses de plus de 283.000 invités qui n'ont pour l'heure dit ni oui, ni non. Avouez qu'utiliser le succès potentiel d'un apéro prévu dans 18 mois, pour mesurer la cote d'impopularité d'un président de la République, ça non plus, on ne l'avait jamais vu.