André Marchal Vendredi 8 avril 2016.
77200 TORCY
Monsieur Eduardo Rihan-Cypel
Député de la 8ème Circonscription de Seine-et-Marne.
Concerne : Loi URVOAS sur la prétendue modernisation de l'élection présidentielle.
Monsieur le Député,
Vous avez cru devoir voter le 5 avril 2016 en faveur de la loi URVOAS portant modification des règles relatives à l'élection présidentielle.
Vous avez ainsi commis une faute politique majeure et une forfaiture.
1. Une faute politique majeure.
Après avoir exaspéré les Français en engageant une politique contraire à celle que vous aviez annoncée en 2012, voici que vous votez cette loi scélérate. Honte à vous, Monsieur le Député ! Je le dis d'autant plus librement que j'ai voté aux deux tours pour François Hollande puis pour vous en 2012.
Je ne vous ai pas accordé mes suffrages pour que vous réduisiez le débat démocratique en contestant le droit à la parole à ceux qui n'ont déjà presque pas accès aux médias, et que vous appelez avec condescendance "les petits candidats".
Dans l'esprit de nos institutions, l'élection présidentielle devait être l'occasion de la rencontre d'un candidat proposant une politique à tout le peuple français. Votre loi empêche cette rencontre, et empêche que d'éventuelles meilleures idées que les vôtres (pourriez-vous sérieusement douter que cela existe ?) ne soient connues des Français !
La vérité est que vous voulez confisquer le pouvoir, afin d'empêcher que de nouveaux venus ne soient préférés à votre incompétence à résoudre les problèmes de la France.
Vous avez trahi le peuple français, Monsieur le Député, vous êtes la honte de la Nation tout entière !.
2. Une forfaiture.
Je vous rappelle l'article Premier de notre Constitution, qui apparemment vous a échappé :
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales."
Or votre loi n'assure pas l'égalité des candidats dans leur temps de parole. Ceux qui ne sont pas encore connus auront moins de temps de parole que les autres, et même si leurs idées sont les meilleures pour la France, elles n'auront aucune chance d'être choisies.
Votre loi viole l'article Premier de la Constitution de la République française.
Je vous rappelle l'article 2 alinéa 4 de notre Constitution, qui apparemment vous a échappé :
"La devise de la République est : Liberté, Egalité, Fraternité". Oui, Monsieur le Député, Egalité, pas Equité, qui d'ailleurs ne veut rien dire dans le contexte où vous l'employez.
Votre loi viole l'article 2 alinéa 4 de la Constitution de la République française.
Votre loi est anticonstitutionnelle et donc illégale.
Monsieur le Député Eduardo Rihan-Cypel, vous vous êtes fait le complice de cette forfaiture. Vous vous êtes déshonoré. Pour cette raison je vous exprime mon sentiment de profond mépris.
André Marchal, 77200 TORCY