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Billet de blog 13 mars 2015

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LE VOTE OBLIGATOIRE

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LE VOTE OBLIGATOIRE

Voilà que M. de Rugy nous refait le coup du vote obligatoire et d'une amende de 35€ en cas d'abstention. Indépendamment du caractère ignoble de cette proposition, qui punirait les riches et les pauvres du même montant en cas d'abstention, ce qui serait une inégalité de fait devant la loi, et malgré le principe selon lequel le vote est un droit et non un devoir (c'est à chaque citoyen de décider souverainement s'il considère ce droit également comme un devoir), je dis à M. de Rugy :

Chiche !

1. A condition que M. de Rugy, auteur de la proposition, accepte également le referendum d'initiative populaire avec un seuil de 1 pour mille de l'électorat, soit actuellement 45 000 personnes environ. (Base estimée : 45 M d'électeurs sur 65 M d'habitants).

2. A condition que les votes blancs, s'ils sont majoritaires, invalident l'élection, obligent à la refaire en interdisant aux candidats invalidés de se représenter,  ou rendent nulle et non avenue la question posée à un referendum.

3. A condition que les élus soient révocables s'ils ne conduisent pas la politique pour laquelle ils se sont fait élire lors de la campagne électorale, sinon c'est du baratin et le fric dépensé en pure perte pour la campagne électorale n'aura servi à rien. Si M. de Rugy accepte d'être révocable, je sais que je n'aurai plus aucune raison de m'abstenir.

4. A condition que M. de Rugy accepte que ces révocations soient prononcées non par des parlementaires (trop facile entre copains !) mais par des commissions de contrôle tirées au sort parmi les citoyens.

5. A condition que M. de Rugy admette qu'à tous les échelons de la vie politique des commissions de contrôle soient tirées au sort.

6. A condition que M. de Rugy comprenne que ce n'est pas à lui de juger le peuple (c'est pourtant ce qu'il prétend faire puisqu'il veut même imposer des sanctions), mais que c'est le peuple qui a légitimement le droit de le juger, voire de le mettre à la porte.

Je vous serais infiniment reconnaissant, Monsieur de Rugy, de me dire, si toutefois vous acceptez de vous laisser interpeller par le manant non élu que je suis, et pourtant de plein droit citoyen du peuple français souverain, c'est-à-dire votre patron,  si vous acceptez mes conditions...

Je vous exprimerai ma haute considération seulement dans l'affirmative. En attendant, vous devrez vous contenter de mes salutations.

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