Criminalité Financière: affaire AVIVA
«Le propre du propre n'est pas propre»
Derrida
L'affaire Bettencourt n'est pas qu'une histoire de gros sous. La scène est œdipienne d'un bout à l'autre: elle commence par la haine de deux femmes dont l'une guette des bruits dans la «chambre» de l'autre; elle les publie, et comme ils ont une portée politique, ça fait scandale, on enquête pour aller aux «sources» de la «scène primitive», et puis la haine est au comble par le «duel» fraternel entre les deux avocats.
L'affaire AVIVA, dont on peut lire la description détaillée dans 20minutes du 09/09/10, n'a pas bénéficié des mêmes diligences d'investigation.
En 1992 la police découvre dans le dossier pénal les deux pièces aptes à accuser la Compagnie d'abus de confiance, de faux et usage de faux, de complicité avec le courtier. Les trois magistrats les ont ignorés , et le juge d'instruction prononce un Non Lieu en 1993.
Face à la vérité découverte en 2006, l'action étant prescrite, AVIVA affiche l'indifférence face aux actions délictueuses dont elle est responsable.
Elle va plus loin: elle oblige Médiapart (qui cède) à supprimer les articles dénonçant l'escroquerie à motif de «diffamation».
J'écris alors au conseil de AVIVA pour lui demander pourquoi il ne porte pas plainte pour «diffamation» contre moi-même, en tant qu'auteur des articles publiés et de publiés dans Médiapart
La réponse a été qu'il ne peut pas me répondre personnellement...
AVIVA a exprimé le même silence face à la même question adressée par mon avocat.
Pas d'espoir non plus d'être trainée en justice pour que la vérité eclate au grand jour! Pas de duel en robe noire! Que reste-t-il alors?
Peut-être une phrase derridienne, à moins qu'elle soit supprimée … pour «diffamation» !
Anna Guèdy
(billet transmis, pour connaissance,
au Financial Times°