Depuis quelques temps j'étais porté par l'idée de faire du volontariat, mission humanitaire une fois par an. Pour des raisons humaines évidentes.
En me renseignant, les attentes que j'avais ont fait profil bas. Et ma certitude ébranlée, je cherche un moyen de remettre à sa juste place ce concept solidaire.
Je suis donc perdu.
Entre les sites qui mettent des ! d'exclamation à chaque fin de phrase (« venez découvrir les plages paradisiaques de Namibie! ») ou ceux qui te rassurent en disant qu'il y a du tennis et de la piscine organisés...Tout ça a un air de vacances, un côté fun, peut-être pertinent pour toucher les masses, mais qui me laisse un goût de colonisateurs repentis.
Je n'avais pas pensé à l’argent.
Et en furetant sur le web, j'ai pris conscience que le bénévolat n'était pas gratuit. On donne de soi, humainement, physiquement. Mais on donne aussi de notre larfeuille épuisé.
Faut-il être riche pour aider les gens?
La volonté d'un monde meilleur ne suffit apparemment pas... Où sont les subventions qui permettent à des gens qui n'attendent pas de plage, de se mêler dans la terre sèche et la sueur, les vents arides et les moyens précaires, seulement pour faire, contribuer, et avancer? Où sont les associations des pays mêmes en demande? Ont-elles un écho par chez nous?
Si j'étais expert et très concerné par le sujet je sortirais des listes, diagrammes et statistiques; mais je n'ai pas la moindre idée de tout ça. Je veux juste aider. Simplement.
Je peux dépenser de l'argent. Je suis d'accord avec ça dans ma limite. Mais je veux être certain de faire partie d'une initiative qui correspond à mes exigences éthiques.
Je déconçois mes idéaux, frappé à chaud, volonté qui se forge sur les idées en fusion.
De mon coin perdu je demande la trame,
À des érudits, en amont, en aval.
Je tombe de haut sans me faire mal.
J'ai mal au dos mais je suis droit.
Faut-il payer pour sauver des femmes?
L'humanité de travers, en flamme.
J'ai mal aux os je reste coi.
Alors dites-moi, érudits du haut et bons penseurs, altruistes en ces heures, que puis-je.. au nom de mon prochain.
Lâchons les cordages des concepts étriqués! Hissez la grande voile et le navire coulera; flot continu sur le voile chuchoté, celui de la censure, des choses qui seront criées.
Nous accosterons en des lieux qui n'ont pour nom que partage.
Colin