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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 2 février 2017

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la pièce à vivre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La pièce à vivre

Le charme des mots

Jeux « origamiques »

Superbe enveloppe

D’une émotion

Qui craque sous l’œil carnivore du lecteur

Et fait : pan !

Comme un feu de Bengale

Ou plus simplement

Comme un pop corn

(Il faut se l’avouer, le résultat est incertain)

Donc le mot croque

Le mot crac

Dans la tête

Et au cœur

Du lecteur

Cerf volant

Planétarium

Caravelle

Alunissage

Tournesol

Poésie simple

Tout l’abécédaire de notre enfance

Le tournesol perd la tête à suivre la ronde d’un soleil d’été sous un ciel d’azur

Un peintre perd la tête à suivre la course du tournesol,

 Un chapeau de paille pour le protéger des feux des ciels d’étés

Notre cerveau toujours transforme le sens en image

« La pièce à vivre »

Terme d’aujourd’hui

Offre des promoteurs

Chose ordinaire

D’un commun trop commun

Un habitat est fait pour être habité par des habitants

Mais le terme

« Pièces à vivre »

Raisonne comme un luna-park

Un jardin d’hivers

Une cours de récré sans maitresse

« La pièce a vivre » raisonne de toutes les possibilités humaines

Dans le jeu comme dans le repos

Dans la guerre ou la paix du couple

L’enfant déguisé en indien

Le chien dormant sur tapis

D’une radio sort des notes de piano

Des tulipes sur une table

A coté, j’écris ces quelques lignes

Le métronome lointain du musicien

Ordonne à l’air du temps son tempo

La queue du chien

La queue du chat

Suivent en cadence

L’écrivain est un pianiste du silence

Son tempo rythme la paresse insidieuse ciment de chaque pensée

Certain sont classiques

Moi je suis jazz

Anarchies

Des phrases courtes

Des phrases en promenade

Qui s’en vont par la fenêtre

Moi je suis jazz

J’ai le gout du bonheur

J’ai la liqueur de la douleur

Qui aussi demande le droit de se promener dans le monde

En passant par ma main

Je dois l’avouer

Par certaines heures

Les heures seraient croquemitaines

Mes angoisses d’enfant devenues grandes ne demandent qu’à me bequeter

Je suis une proie facile à l’ombre de mes souvenirs

Pourtant, dans un étage de bibliothèque, une souris rose à clef veille

Derrière le lapin Cassegrain avec son nœud papillon vert petit pois

Une grenouille à roulette

Un robot de fer blanc

Un dauphin pris dans son océan d’étoiles, sautant dans sa boulle à neige

Un Pinocchio

Un casse noisette

Une ballerine dans sa boite

Un nounours en savon de lavande

Une cigale en faïence

Des coquillages

Des bouteilles de sable

Des étoiles de mer

Des agates

Un oiseau en obsidienne

Des brins de mimosa séché

Une poupée japonaise

Un bouddha doré

Un dragon chinois de papier

Une rose des sables

Tout un petit peuple

Est réquisitionné

A chasser les secrètes douleurs

D’une âme mal remise de l’enfance

C’est bien à l’abri de leurs aura

Que je peux enfin dire :

Le nez crochu des sorcières

Sur l’enfant du berceau

Peut se ratatiner à coup de hochet

En cas d’échec

Tels ces cobras indiens

Les sorcières dansent, soumises, aux rythmes jazz des mots

Sous l’œil prévenant de mon armée de petits compagnons

Héros de contes et légendes

Ou simples petits djinns

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