Le dessous des cartes ( et yip et yop)
Depuis pas mal d’années j’ai une marotte : les cartes.
Je dois notamment à l’émission Jean-Christophe Victor, du dessous des cartes de ARTE, cette redécouverte de la géographie.
Avant
Avant
Dessiner des puits de pétrole avec quelques zigs zags sur mon cahier d’école c’était rigolo mais je ne comprenais pas bien l’utilité. (Les cours de géographie était mon grand moment de dessin, à fond sur la couleur !)
Apres quelques jours, je mettais des zigs zags partout et j’avais toujours zéro en géographie, mon talent de graphiste et de coloriste n’étant pas malheureusement pris en compte.
Faut dire que mis a part le puits de pétrole, mes cours d’eau faisait aussi de sacré zigs zags et la Loire visitait st Petersburg, voir aller en stop à pékin.
Le fleuve jaune passait en Auvergne…
Et puis sur font d’une étrange musique quasiment hypnotique j’ai découvert la géopolitique.
C’est clair les hommes se battent même pour des champignons : chez nous, au fond des vallées, à l’automne, pendant la période des cèpes et des truffes, l’ambiance est au meurtre, alors pour un paquet de nickel ou un point d’eau ? Sûr, c’est la guerre.
Avec du recul, j’ai pu constater que je n’étais pas la seule à travailler le zig zag fou, quelques prédécesseurs, découpeurs de frontières, créateurs de mur (le bâtiment va bien en ce moment) semblent avoir partagé mes bancs d’école.
Je ne semble pas être la seule tenante du n’importe quoi !
Mais moi, j’ai pris l’option de la poésie, flûte ! pas de la politique !
De la poésie :
Mon esprit nage dans un incommensurable bonheur devant le défilé des cartes du moyen âge,
Ses dessins de villes enchainées à leurs clochers, les continents remplis de cyclopes, les mers de sirènes et autres monstres.
Nos terres étaient bourrés de farceurs poétiques et le monde très fantastique,
et surtout inconnu.
Quels beaux mots : terra incognita
Au delà de cette limite, vous êtes autorisé à fantasmer.
Hors le délire cartographique semble avoir été sans limite.
Sans compter qu’au-delà des zones commerciales occidentales, homme et bête se reposaient.
Les baleines avaient leur paradis blanc et je suis tombée amoureuse des cartes, à la recherche de paradis secret.
Toujours surprise de retrouver st- germain-de -tournebut 50 700 (355 habitants, 14 km2) sur une carte d’état major (je viens de trouver le site internaute de la mairie : extase !)
Toujours heureuse d’épeler Samarcande en pensant soie.
Et de mettre au point un voyage virtuel entre st germain et samarcande, à pied, à cheval, en dromadaire, en mule…
La carte c’est la connaissance mais aussi l’évasion.
Que dire alors de la suprême félicité des cartes du ciel ?
Entre la grande ours et la petite ours…
Entre la constellation du cygne et de pégase, des poussières d’étoile, de mondes et peut être quelques fantômes fossiles, proches de mon enfance ou grand voyageur devant l’éternel, Rimbaud…
Passent les satellites et les messages d’amour de mes sms…
Ps :
-Hommage au Monde sui publie actuellement en hors série de nombreux atlas, atlas géostratégique, des religions, des régions
-au journal Carto, le monde des cartes, qui travaille en partenariat avec la revue : autrement.