Juste quelques mots…
Quelques mots qui puent l’inutilité
Là-haut la lune m’appelle comme les coyotes et les chiens
Envient d’hurler ?
Sous un satellite indifférent
Blanc irisé
Au moins t’es belle
Indispensable aux lunatiques
Aux mélancoliques
Tes enfants engendrés
Vite oubliés
Mais fille de lune
Je me mouve sur terre
Avec des mots terriens
Plombés
La faute à la pesanteur
Bref l’impression de crawler
Dans un verre d’eau
Covid
Joyeux anniversaire !
Avec ta sale gueule de pelote de laine
Pas très nette
Y a les morts par ko
Y a les chômeurs
Sauf que leurs ko
Sortent d’une petite tête
Persuadé d’être un fort en thème
Un président qui rappelle toujours combien c’est dur de présider
Que les gens sont si hostiles !
Et envoie ses crocs à la moindre occasion dans leurs tronches
Ça galère bien dans la société
On collectionne les billets de réductions
On achète par dix les pots de nutella
Les étudiants se suicident
Je ne parle pas de ce bois qui contiendra plus de tentes que de chênes
On pourrait rêver dans un accès de lumière
D’un peu d’humanité
Mais c’est trop prier les anges gardiens
Et puis le président il a un programme à appliquer
Non
Pas celui du dédoublement des classes de primaire
Pas celui d’hébergement pour les sans logis
Ni d’écouter une assemblée de citoyens qui ont bossé sur sa propre requête
Doivent se mordre les doigts d’avoir honnêtement taffés !
Moi j’aurai dit non
Je n’ai pas le temps pour les hypocrites
Aux idées fumeuses pour cacher l’avancer de la caravane
Et je ne pense uniquement à celle du tour de France
On ne rêve pas
On hallucine
De voir ce moment choisi pour rikikiser les droits de l’assurance chômage
Moi je ne suis pas chroniqueuse politique
D’autres le font très bien, c’est un job l’analyse
Merci Mediapart
Que j’occupe un peu en borderline
Bien qu’au fond
Ma préoccupation d’écriture est de décrire le monde autour de moi
Sa lune, son soleil
Les nuages et la pluie
Les oiseaux et les fleurs
Les passants
etc.
La vie qui danse autour de moi
Qu’elle soit triste, parfois désespérée
Qu’elle soit frondeuse ou rieuse
Reste à résumer mon impression sur une énième réforme des indemnités chômages
C’est dégueulasse !
Dans ce temps de détricotage général de notre monde
De nos certitudes
Notamment de cette vue de l’économie globale qui semble enfin tomber sur son cul
Grosses pensées pour mes professeurs d’économies et leurs radotages, leurs vues aussi inhumaines qu’implacables
Les fraises en Espagne
Le melon au Maroc
L’assistance téléphonique en inde
Le travail en chine
Une distribution des cartes monopolystiques par des experts en extase
Voila
Je termine
J’ai déjà offert des mots inutiles
Notamment accroché à l’arbre d’un parc des mots d’adieux
Un peu plus, un peu moins…
Penser JO, de l’importance de participer
Et exprimer :
Le fond de l’air est glacé pour le chômeur !
 
                 
             
            