Le silence du coureur de fond
Le silence de l’effort
Un peu vide
Un peu vain
Un enfermement personnel
S’enfermer dans une toile
Une page blanche
Un paysage des jours
Jours passées, jours futurs
Car peindre
C’est toujours parler de soi
De sa vue
Ou de sa myopie
D’un aveuglement
Accidentel ou volontaire
Ou les deux à la fois
La toile comme une prison
Ou s’évader
La toile comme point de fuite
Ou s’exiler
Asservissement ou liberté
Je ne sais
Je sais
Mon asphyxie dans le monde
Mes écroulements
Ma démarche d’écroulée
Talons cassés
A la recherche de la rampe
De la corde
Comme à tâtons
Dans le noir
Car c’est le noir
Cette masse absente
Qui dit-on
Construit l’univers
Et c’est aussi le silence
Des constellations dansantes
Vides ou habitées
Chaudes ou glacées
Un ballet sans musique
Un travail sans écho
La solitude du coureur de fond.
http://aureliareve.centerblog.net/ps2:revenir apres claquage de porte, mentalité d'adolescent que j'ai conservé. Ce n'est pas une excuse, un constat.j'ai la solitude bruyante