Non
Je n’écrivais pas
Je n’écrivais plus
Mon écriture attendait le vent
Et même la tempête
Par temps trop calme
Je puisais dans mes ouragans intérieurs
Terriblement éthyliques
Un bla bla car whiskybus
Rémission
Et puis
Que dire que vous ne saviez déjà
Comment trouver des mots astucieux
Pour décrire une banlieue qu’on banlieunise
La dérive des continents
La dérive des vies humaines
Chacun à courir sur sa plaque
Pour survivre
Les causes justes
Sans mots ajustées
Sont ignorées comme une mauvaise toile
A confondre
Vie
Et performance artistique
Je vais vous envoyer des photos de mon parc
Ma vue
Le parc des maisons rouges, bry sur marne
A Champigny la gare du grand paris se fait
Le parc servira pour de nouveaux logements, de nouveaux commerces
Juste à coté d’une galerie commerciale qui survit
Juste à coté de dizaines de lotissements
Vous ne trouverez pas d’autres parcs avant bien des kilomètres
Là jouent enfants et adolescents
Mais les toboggans
Mais les filets de baskets
Sont impourvus de valeurs lucratives
Boum !
Effacer
Avec eux
Nos derniers pruniers
Ce parc est comme beaucoup de vieux terrains sur bry sur marne
Un ancien verger
Bry sur marne !
Toi qui a connu la ville, il y a 20 ans, ne revient pas
Toute ville bouge
Mais bry est un petit pois sur la carte
Le petit pois sans doute dans la tête de notre maire
Et cette ville dormante est réveillée à coup de pos
Jardins endormis, potagers, volières
Vieux chênes, lilas, jacinthes, iris
De prodondis
Tout bouge sauf nos bus
Inconstants phénomènes
Poésies libres
Dommages écologiques dans leurs absences
Mensonge écologique dans l’absence d’écoute des autorités compétentes
Je dis autorités compétentes
A dessin
C’est un jeu de ballon
Hop ! C’est pas mi
Et les mots ricochent
Impuissants
Restent écrasés sous la chaleur de l’été
Ou la froide indifférence de l’hiver
Les gens ne votent plus ?
L’absence est le plus courant des portes à portes dans mes contrées
La vie courante
Coule toute seule
Les gens avec
La vie passe
Pas en bus
Dommage
Souvent
On sonnerait l’arrêt
J’ai freiné l’écriture
Option thérapeutique
Donc
Car dimension éthylique
Hic
Là
Envie de faire n’importe quoi
Comme une caf
Qui annonce l’allocation d’une AAH
Et puis crève le ballon
Mais le ballon c’est mi
Moralité
Rien ne serre de courir
Ou
D’en remontrer à l’autruche
La tête dans le sable
Dans les culs de bouteilles
Chantent les coquillages et les marsouins
Ils bercent quelques enfants mots
Sur la route des vacances
Libby, Italie
Les iles sont peuplées de sirènes
Qui mangent des glaces à l’eau
Tient
Je vais au frigo
Chercher du citron frappé
Qui veux-tu frapper d’autre ?
De toute façon
Le mois d’aout
Rappelle à la paresse
De vivre pour autant
La glace à l’eau
Est le remède universel
Des fauchés de la terre