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Billet de blog 4 oct. 2022

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sirènes

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sirènes

Des ciels d’encre s’écoulent

D’un envers d’horizon

Le ciel est d’ombre

Porté d’une houle

Bavarde et vorace

La ligne des oiseaux blancs

Affole les boussoles

Ici nous avons beaucoup de caps

Ici nous avons beaucoup de phares

Une lumière blanche

engrosse le ciel

Les vagues

Offrent

L’écume au sable

Et quelques crabes démembrés

Les roches sont rouges ou grises

La mer est bleue ,verte ou grise

La dernière fois

Tu épousais l’eau et l’air

Dans un même ballet

La dernière fois

Nos mains fripées

Dans les algues vertes

malmenaient

toutes ces petites choses à coquilles

Et le sable se venge

Dans le trouble d’un regard

Passe la brume

Comme une armée fatiguée

Le violet des focus

L’ocre des rochers

La mer ensemence

A heure dite

Dans des barques

Les pécheurs

Tirent des filets invisibles

Pour manger les poissons du sud

Sauce rougail

La mer

Polichinelle

Dance

Verte ou grise

En dessus l’aventure des nuages

En dessous

Les légendes sont mouettes

Reste

Transperçant les tempêtes

A l’ instar des cœurs des hommes de mer

Reste

Un chant fragile et tenace

Leurs chants ont la couleur des malédictions

Les malédictions que nos larmes reflètent

L’océan  un miroir sans tain    

Brouillé par ce grain de sable

Qui glace

Chaque veines de nos courages aveugles

Petites filles

Aux colliers de perles

Aux chants d’amour

Vous pleurez des larmes

Pures comme un lac de montagne

Que vos écailles soient turquoises ,  émeraudes ou   chocolats

Belles et monstrueuses

La vie vous lapide

Comme

Les biches et les oiseaux qui vont au sud

Il y a des sirènes bleues qui aimaient un prince charmant

Il y a des sirènes vertes qui aimaient un prince charmants

Il y a des sirènes noirs qui aimaient un prince charmants

Leurs cœurs furent brisées

Leurs fracas perdus au fond de la même vague

Etouffât le cri d’un même douleur                  

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