sirènes
Des ciels d’encre s’écoulent
D’un envers d’horizon
Le ciel est d’ombre
Porté d’une houle
Bavarde et vorace
La ligne des oiseaux blancs
Affole les boussoles
Ici nous avons beaucoup de caps
Ici nous avons beaucoup de phares
Une lumière blanche
engrosse le ciel
Les vagues
Offrent
L’écume au sable
Et quelques crabes démembrés
Les roches sont rouges ou grises
La mer est bleue ,verte ou grise
La dernière fois
Tu épousais l’eau et l’air
Dans un même ballet
La dernière fois
Nos mains fripées
Dans les algues vertes
malmenaient
toutes ces petites choses à coquilles
Et le sable se venge
Dans le trouble d’un regard
Passe la brume
Comme une armée fatiguée
Le violet des focus
L’ocre des rochers
La mer ensemence
A heure dite
Dans des barques
Les pécheurs
Tirent des filets invisibles
Pour manger les poissons du sud
Sauce rougail
La mer
Polichinelle
Dance
Verte ou grise
En dessus l’aventure des nuages
En dessous
Les légendes sont mouettes
Reste
Transperçant les tempêtes
A l’ instar des cœurs des hommes de mer
Reste
Un chant fragile et tenace
Leurs chants ont la couleur des malédictions
Les malédictions que nos larmes reflètent
L’océan un miroir sans tain
Brouillé par ce grain de sable
Qui glace
Chaque veines de nos courages aveugles
Petites filles
Aux colliers de perles
Aux chants d’amour
Vous pleurez des larmes
Pures comme un lac de montagne
Que vos écailles soient turquoises , émeraudes ou chocolats
Belles et monstrueuses
La vie vous lapide
Comme
Les biches et les oiseaux qui vont au sud
Il y a des sirènes bleues qui aimaient un prince charmant
Il y a des sirènes vertes qui aimaient un prince charmants
Il y a des sirènes noirs qui aimaient un prince charmants
Leurs cœurs furent brisées
Leurs fracas perdus au fond de la même vague
Etouffât le cri d’un même douleur