Tu sais c’est pas c’que tu crois
C’est pas que t’imagine
Nos refuges
Dans les hauts fauteuils
Les esprits se regroupent
pour dire
des choses
simples
le chat malade
le cousin de province
le gateau du gouter
il ya l’éternelle table de scrabble
dont je ne jurerais pas l’intégralité des pièces
dans le salon beige
les lustres sont toujours allumés
les mots couvent
c’est une salle de salon
ou l’on attends une remise en ordre
de quelques choses
de nous
on est un peu bancale
mais des pièces d’échecs
aux dames de cœurs
le temps passe doucement
nous savons pas forcement qui nous sommes
mais nous savons à quoi nous jouons
le temps est lent
le jour baisse
les murmures aussi
avec les confidences
mais pas trop
nous sommes des voyageurs solitaires
parfois
Quelques plantes nous cachent un peu
c’est le soir
dans nos jeux de patiences
nous sommes de vieux invités
d’un temps paresseux
non c’est pas que t’imagine
cette lenteur de transatlantique
ou les gens attendent
le retour
d’un ordre du monde
sans trop de précipitation
au fond nous préférons notre égoïste décalage
à l’ordre du monde
Foutrement fatraque
et totalement sans excuses