Hello les mots
Qui sortent du dodo
Des pages blanches occupent mes nuits
Des pages blanches
Comme les voiles maritimes
Ont quitté le port
Mon sommeil a lâché mon corps
Ce désastre d’heures inutiles
Défilent à la queuleuleu
A l’instar des fourmis friandes de miel
Sur le sol rouge aride des déserts aborigènes
Je me tourne et retourne
Comme un tournesol
Cherche la lune
Des mots courent comme des chiens perdus
Entre les filles de ma cervelle
J’ai la pensée abrutie à coup d’heures creuses
Les mots font farandoles
Des nuits aux bruits d’odeurs océanes
Des aubes d’oiseaux gazouillards
Annoncent le retour de l’ordre des jours calendriers
La dernière étoile
Au premier nuage à ma nuance claire
D’une œuvre de chair
Je suis à part de cette terre
Qui m’exclut de ses aires de repos
Mes rêves
Mes mondes oubliés
Mes iles aux trésors
Mes peuples perdus
Mes cannibales
Mes amazones
Gisent éparpillés
A coté
Du coffre à jouets
Il y a quelque chose de cassé
Dans la crécelle de l’automate
Ce serait chouette
De retrouver le lasso
Pour rattraper mes moutons enragés
J’aimerai
A force de compter jusqu’à cent
Récupérer
Le fil de mes secondes
Mes ficelles d’Ariane
Que chacun trouve sa place
Dans mon labyrinthe
Des Minotaures
Aux jeunes héros
En passant par les pleureuses
Aux larmes sucrées
Oui j’aimerai qu’enfin
Le monde crache ses bonbons
Et garde
Même de façon très elliptique
Ses noyaux
Fussent-ils
De cerisiers
Fussent-ils
Nos vertiges
D’insurgés clandestins