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Billet de blog 7 septembre 2011

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Une mort programméeUn faire part annoncéPourquoi ?La franchise du psychiatreson monde simple dans un esprit sain ,un monde de « gagnants » et « perdants » Ce sont les JO de la clinique .D’ou l’importance du mental au sein de cette compétition invisible.Et moi qui suis toujours qu’une eau claireAu fond des rivières brillent les pierresAu fond de ma rivière brillent le noir des obsidiennesJe n’ai pas d’espoir, il ne m’a pas laissé ce cadeau.A la limite un doute : suis-je réellement alcoolique ?C’est vrai toutes mes analyses sanguines sont excellentes, il n’y a que la cervelle qui est tronquée.Je fais peut être un rêve de bouteilles…Je suis peut être une malade imaginaire avec ma carte Nicolas…Soyons sérieux.En l’occurrence je ne comprends plus le sens de ce sevrage ; il y à quatre jours j’ai demandé de partir pour reprendre ma respiration.J’ai eu droit au grand jeu, j’ai compris que je resterais sans soins en cas de complicationsJ’ai cédéJ’ai cédé pour rien puisque le sens de ce sevrage est désormais attaqué de toute part.J’ai bien précisé que dans la débâcle que je tentais de sauver mes meubles, les souvenir, les boules à neiges de mon enfance, mon gâteau de mariage.Peu importe, il est des diagnostics froids comme un icebergEncore que sur une banquise je trouverais un pingouin ou un phoque pour sangloter dans son cou.Je suis une morte programmée.Je suis une blessure à la cicatrice ouverte par laquelle toujours le pue s’écoule.J’ai les yeux hémophiles, entre larmes et sangs, mon corps se dérobe.Dans la tempête il faudrait que je maintienne le cap ; alors même que le capitaine abandonne le bateau.Dans ma tête raisonne une valse de Chopin, le souvenir des ivresses amoureuses, des ivresses tout courts, lorsque le monde semble chatoyé comme un foulard de soie, du vert au mauve, du mauve au bleu.des lilas , des tonnes de lilas.Aujourd’hui,Reste à jouir de mes minutes, de mes heures, de mes instantsAlors garçon : champagne !Entre les bulles faire encore défilerDes instants de vieDes imagesDes baisersDes parfumsDes nuits d’amour en étéun jardin de citronnierLa douceur de ta peauEt le tam tam de ton cœur qui me rassure tantC’est vrai que je suis frileuseJe ne peux me déplacer sans châle, collant, manteau, bonnetJe ne peux laisser ma peau à l’air libre sans prendre un coup de froid, le froid du monde.Engoncée dans mes couvertures je me sens comme ces tuberculeux, ceux de la montagne magique.Je m’accroche à chacun de mon souffle, malgré un asthme naissant.Dans cette science moderne, j’ai le sentiment de mourir d’une très vieille maladie.J’ai le cœur en papier de soie.Mais, à ce jour, il n’existe pas de greffe pour sauver cette organe, je veux dire un cœur d’acier, inoxydables. Le magicien d’OZ depuis longtemps à changer d’adresse.Et je vois la pluie, le vent, le temps inexorablement délaver mon papier de soie.J’ai le cœur des coquelicots que le jour balaye.Parfois il semble que tout espoir est mort, parfois l’espoir même me parait de tropLes larmes inutiles.Pourtant, autour de moi, tout homme qui mérite son nom m’apprend qu’il existe la révolteJe sais qu’il faut devenir révolte, qu’il faut devenir tempête.Une mer qui gronde dans les ressacsUne rage qui gronde dans le sangUne rage qui gronde dans l’espritet laissera après le passage de l’écume blanche des mots et des coquillages.des mots que je ramasse sur la plageSeule au milieu de toutes ces mouettes bravadeset inconscientes..

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