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anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 7 décembre 2011

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paysage urbain

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Paysage urbainEntre le ciel et la terreCelui, celle d’hiversde gris, de terre brouilléd’herbes mauvaises, mouillées et chagrinesEntre la voie d’accès d’autorouteEntre le parking d’un centre commercialun rond pointentre les panneaux signalant pariset ceux d’autres directionstournent les voituresentre les arbres vides des terres plainsentre des lambeaux de terre en frichespassent les berlines familialesentre le camion trois tonne qui fonceentre le camion trois tonnes en pause sur le bord de la routeentre les feux et les parpaingsentre les gouttescelles qui crachotent irrémédiablement pour la journéele nouveau centre commercialessaie les rouges et les vertsqui vont à noëlentre les parkings c’est la queue du sapin Ikeal’écolo qu’on pote et qu’on rempote chaque fois l’ancelui qui voyage en somme de la montagne à la vallée.A coté des sapinsil y a des palmierspour le coté chic de la galerieet la gloire de la ville.La boue des trottoirs explosent un peu sur les bordspour chaque voiture qui passe.Elles couvrent des empruntes blanchesde neige polystyrènedans un coin étalé.Quelque parta gauche d’un passage piétonun caddie vide git plantéDes vigiles sortent du magasin de bricolagepour une pause cigarettesous les supports d’information publicitaireL’information qui dit que tout est ouvertTout le tempsSauf le ciel qui se refuse toujours au soleilvu que la pluie tombe toujourssur le rond pointou pataugent les scooteurs.Sortent des piétons pressésà moins qu’ils n’entrentpeu importesous la pluieles hommes sont flousseuls les enfants ont le rouge au jouetout excité par la présence des pères noëls.Reste toujours les nuagesde ma mélancolie.ici il n’y a pas de couleursAttrapées par le cœur marchantdu grand magasingonflés de jaune et de rouge acryliquesvibrant de vert et de bleu électriquede tout les tons vifs et neufsde premières qualitésexplosent dans une musique-dite d’ambiance.les anges chantentle cellophane de papier cadeau orne les caissessonnent les tiroirs.Le regard aveuglé de couleur est prisonnierdans le grand magasin il n’y a pas de fenêtrefaute d’horizon à vendre.L’oiseau est un perroquetqui fait une belle rouedans une jolie cagepour la joie de la clientèle.Dehors il fait froidVoila longtempsque l’on ne dit plus le mot : paysage.entre les mêmes bâtimentsde mêmes tôles de mes armaturesdes mêmes ZAC , ZItous fait pareil.Nos villes ont enchâsséles mêmes vitrinesles mêmes terrains de footles même squaresque toute la pluien’en finit pas de laverde toutes la poussièredu trafic automobile.il fait gris encore sur le rond pointmalgré le soir qui tombentaccélèrent les conducteurs fatiguésles phares des voitures traient sur l’asphalte mouillé.iciou ailleursil n’y a pas de nomil n’y a pas de lieuc’est la banlieue des villes celles du sud celles du nordce sont les mêmes flonflonsles mêmes néonsles mêmes noix de coco en tocle même père noëlet ses rennes intrépides et volontaires.Les mêmes rêves d’enfantsprotégés dans leurs poudres d’or.ils dorment enfin dans une nuit qui éteint touset rend aux étoilesles lieux abandonnésde nos banlieues vides.

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