2016, année impudique !
Je ne sais pas, si comme moi, à chaque début de saison, je fais un inventaire.
Hop !, les vêtements d’hivers sont mis en boite, ça fait un bien fou au moral, sans compter la place gagnée dans mon petit trois pièces.
Hop !, inventaire des vêtements d’été, ma consommation de whisky m’excluant de tout groupement type weight watchers.
Mais z’est été jolie, et il me reste la coquetterie des femmes habituées à jouer avec leurs vêtements.
Pour tout dire, j’ai rencontré mon mari en formation professionnelle grâce à une totale ignorance d’une utilisation normale d’une chaise (il m’en faut deux), des minijupes et des collants d’une extrême variété. Les mathématiques financières n’ont pas bien résistées longtemps à l’attention de mon mari. Quant à moi les mathématiques financières ont quelques choses de Lacanien, c’est un monde clos à mon monde.
Le temps a un peu passé, j’ai remplacé les collants par des colliers qui n’en finissent pas de s’emmêler dans mes pulls les soirs de théâtre (étonnamment nous avons survécu à notre ineptie sur les champs mathématique)
Mais, bon, j’encaisse cinquante et un an, et si je n’ai toujours pas découvert la vertu attifée de la bienséance, mon respect du beau me pousse à camoufler ce qui fâche avec tous critères esthétiques.
Mais ça
C’était avant
Comme dit la pub
Avant, j’étais une coquette lambda, poudrant mon nez et dessinant mes yeux pour qu’ils soient beau comme des papillons comme dans la chanson de Richard Antony
Et puis voila, maintenant on nous sort une mode pudique.
Alors moi, qu’est ce que je suis, une morue à la plage en tong ?
Quoique la morue en papillote ça existe aussi, la preuve.
Soudain j’ai eu une pensée émue pour les Femens, caché ce sein que je ne saurais voir !
Mon premier geste serait de virer le tee short. De toute façon, la terre se réchauffe, autant se mettre à l’aise.
Sauf que ma poitrine est, dirons-nous, « fellinienne ».
Reste à retrouver les mini jupes et beaucoup de transparences
La transparence…
Un petit dessous
Un grand dessus qui vogue avec le vent
Du jaune soleil, de l’orange orange, du rouge cerise, des bleus cobalts
Pour les plus riches, la beauté de la soie
Pour les moins riches, la richesse du nylon, ces jeux de rayon dans la lumière.
Beaucoup de foulards
Beaucoup de colliers
Beaucoup de choses qui rappellent qu’on est des filles
Beaucoup de truc pour énerver ceux pour qui la terre serait mieux sans fille, même si l’espèce risque une extinction à court terme.
Beaucoup de parfum pour leurs bourrer le pif
Trainer l’ensemble, foulards, cailloux, cheveux, jusqu’à terre
Inviter le soleil aux reflets
Inviter les courants d’airs à soulever
Sourire d’un rose corail
Ouvrir les yeux d’un mauve Lila
Ouvrir des cils bleu sur les hommes
Sur une terre qui se rappellerai Woodstock
Qui se rappelai la joie de la musique, du partage, de l’amour libre et de cette nudité autant offerte à la pluie quand soleil, à la vie tout simplement.et surtout cette volonté de vivre dans tous les rêves de chacun, grands comme des cathédrales
Oui, le rêve est le premier de nos temples
Le rêve est le premier cadeau offert par le divin, ne l’oublions jamais
2016 soyons impudiques !
2016 offrons notre visage au soleil, première action de grâce à la vie!
Ps :
Je n’ai pas lu les commentaires récents ou message, mais je vous remercie de m’écrire
Je suis tombée malade, chose que je raconterais d’ici peu