Pourquoi ?Pourquoi ?Voila quinze jours que vous questions me bourrent la têteVos gélules mon estomacPourquoi buvez-vous ?Et d’abord êtes-vous vraiment alcoolique ?Pourquoi un sevrage ?Pourquoi ?Pourquoi ?Alors dans ma tête affolée un vent de tempête se lèveDe celles de sables qui étouffes et rends aveuglesJe me souvient de cette série cruelle« Nous voulons des renseignementsDes renseignements…»Au villageJe veux dire en cliniqueTout le fonctionnement des rouages est correctement huiléLes médecins passentLes patients s’arrêtentParapluie en jour de pluieMais moi je paniqueJe ne trouve plus ma placePourquoi un sevrage ?Pour éviter d’aggraver mon cas docteurPour éviter de donner un foie à la scienceDe devenir un peu plus cinglée qu’actuellementPour me reposer, trouver un lieu où je peux arrêter l’enfer du conditionnement :Et puis, oui, j’avoue, j’aime voir la pluie couler entre sur les fenêtrés en écoutant Petrucciani.J’aime les voyages à l’abri des vitres par jour d’orage, les femmes courir avec leurs talons entre les flaques, j’aime les femmes comme Truffaut les aima, ici aussi c’était aussi une histoire de manque d’amour. D’obsession de manque d’amour.Pour le reste, le pourquoi, c’est vous les pros !Ces dernières année vous m’avais qualifié de bipolaire et borderline, j’ai tout pris dans les dents.Moi je disais simplement que je suis fragile, lorsque je vois un homme s’effondrer terre mon souvenir rétiniens revient, revient toujours, comme une tache rouge au fon des paupièresEst-ce ma faute si des générations de parents ne savaient pas compter les dates d’ovulations ?Est-ce ma faute si des générations d’imbéciles écrivaient sur le mur « laissez les vivres » ?Sauf qu’au bout de 20 ans le résultat est confondantPourquoi n’est je pas fais polytechnique ?Pourquoi n’est pas travailler au CNRS ?Et ce quz je serais plus aimer ?Mes parents m’auraient exhibés comme un animal de foire .Pourquoi ?Parce que je peins docteur et que la peinture a oublié d’être un acte facile.. La peinture est ma descente au fond de mes sargasses, en apnée, dans un monde profond et silencieux .toute remontées est périlleuse. Apres, après avoir vu tant de fonds et de coraux je ne suis plus la même.Moi, est ce que je vous en veux de n’avoir su sauver Basquia, Staël ,Gauguin ,Camille…Toutes vos salles à sainte Anne porte le nom d’un artiste, entré en soins dans vos douces institutions.J’écris aussi, sur ordonnance d’un de vos collègues, mais c’est aussi une descente en mes abimes.Je nage au fond des eaux, mer morte ou marais remplis de feux follets, vieille petite sirène.Et toi le docteur tu nages a la surfaces.Il y a des exceptions, des cirses de zèles, c’est encore pire et je comprends que je suis rudement mal barrée.Alors c’est normal, c’est humain, je préfère un psy avec de beaux yues, pour que la journée ne soit pas entièrement navrante.Pour revenir à l’écriture, tu n’es pas un médecin qui conseille ce sportMais dans l’ouest du Texas les psychiatres ne se consultent pas, ou très peu, une lettre de présentation est nécessaire : je vous confie tintin qui a besoin d’une « mise à l’abri »…L’affaire est dans le sacAu résultat les informations sont diffudés aux comptes goutes.Pourquoi ?Voila trois mois que je suis allées en psychothérapie de groupe pour trouver la réponse.Je n’ai pas de réponse.Ou plutôt si, j’ai des réponses qui ne vous plairons pas.Remet moi un disque de chet bakerEt sert moi un verre de martiniDans le silence de sa voixDoucement je te parlerais au creux de l’oreilleDans une chambre jaune Dehors par le balcon nous verrons la merEt les pins tordus par le vent sur le rivage.J’aimerais partir à la merPrendre un verre, en pensant à vos bons soinsJ’aimerai fouler le sable, ramasser des coquillages et oublier vos règles artificielles pour longtempsVoir enfin danser les mouettes dans un ciel emplie de nuages blancs et légersEn l’occurrence c’est la fin de l’enfant sage et vous m’apprenez ce que j’ai toujours préférée ignorer..
Billet de blog 9 septembre 2011
le village
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