perdre ses plumes (panique de l'ange)

C’est un cœura tristeempli d’années de solitudesde celles qui ignorent les calendrierset toutes ces photos joliesqui rassurent chacun d’un sourireUne toundra sans fin et sans printempsC’est un cœur lourdPur de tout alliageCes larmes avortées Ce chagrin inutilePuisque sans objetQue la couleur pesanteDes villes et des platanesDe ces lieux organisésEntre chantiers et poussièresPeu importe l’urbanisme et ces grands projetsNous sommes seulesAvec cette solitude, la plus paradoxale,Dans cette chambre griseOu chacun s’enclot dans sa chambrePour vivre avec son programme téléQuestion pour un championDes chiffres et des lettresLes feux de l’amourPerte de la réalitéImage saturéeComme les sentiments.Au fond peu importeDe mon coté ma dépression (tout sevrage tourne à la dépression pour mon organisme, une dépression longue et profonde, ce qui explique quelques difficultés)Que cette dépression, ou plus simplement la perte de tout sentiment de vitalité ; soit gérées à coup de pilules multicolores qui s’additionnent, se complètent, se remplacent.C’est fou l’invention des laboratoires dans le domaine.Reste l’erreur crasse de croire qu’un cœur ne bat que sousassistance respiratoireAssise sur le bar du quai de gare(pas de panique je fonctionne au pacifique)Voir les gens descendrent, affairésEtre le spectateur du trafic SNCFEtre un spectateur toujours, être hors jeu, hors du jeu.Sur les tables à coté, les adolescents finissent leurs amours d’été ou commencent leurs amours d’automne.Je ne peux tout entendre.Je ne plus forcement entendre dans cette vie qui a momentanément à cesser de me traverser comme un clou dans une chair.Quand je serais grande je serais un ange.Quand je serais adulte je voyagerais dans le cœur de chacun.Mais en vérité nul n’a besoin d’ange, sauf pour quelques menus services bassement financiers.Je suis un ange au chômageEncore queNe vous tromper pasJe suis un ange au chômage, je parle de ma fonction.Coté caractère, je doute d’avoir toutes les dispositions, mais c’est ainsi il y a des métiers auxquels on s’accroche quelques soient l’obstacle, cela s’appelle la vocation.Le soir tombe dans la clinique, je sers mes ailes contre mon corps, le manque de lumière me blesse.Je ne dormirais, pas trop occupé à entrer dans le rêve de chacun.Dans la ville solitaire et tristeJ’attends la nuit pour une mission inutileJe suis un ange dépressifTombé du paradisJe découvre combien la terre est durePresque autant que le cœur de l’hommeReste à attendre un soleil après la pluiePour remonter l’arc en cielReste à attendre l’espoir.