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Billet de blog 10 mai 2011

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Des assistés, du chômage, du travail obligatoire et quelques tumeurs dites malignes

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Des assistés, du chômage, du travail obligatoire et quelques tumeurs dites malignesCette chronique, je devais la faire depuis un certain tempsMais d’ordinaire l’écriture (je dis bien écriture) sur la vie sociale n’est pas mon rayon, d’autres font les choses mieux que moi.Cependant parfois il faut y aller, il faut répondre, pauvrement, puisque ma chronique ne connaitra pas le relai médiatique offert à d’autres.Peu importe, internet est la langue des fournis, alors, au boulot !Assistés !Cette grande notion lancée au lendemain des élections de 1981J’ai reçu ce mot, sans répondre, lors de mon premier emploi, en intérim à la caisse d’épargne par mon chef de service.Assisté d’étudiant vivant chez ses parents et s’intégrant dans la vie active par l’intérim.C’était en 1988.Je découvrais ainsi, que si on était toujours l’imbécile de quelque part, on était toujours l’assisté de quelque chose.Quel était mon crime ?Je bêlais dans de vagues eaux de dossiers d’emprunts engloutis, en attendant que mon père le loup trouve un dompteur, espérant, mais pas trop, que mon contrat se pérennise.MaisLes pères mordentLes chefs de service aussiLa caisse d’épargne n’était pas mon avenirJe mettrais un temps infini à guérir des morsuresLa leçon de cet épisode ?Tout les moutons de sont pas des assistésSous la laine se cache un être humainMais les loups aiment bien rêver de moutons, ils les imaginent, ils les détaillent et se font les crocs parfois, par moment d’ennui. C’est donc par jour de pluie qu’ils tombent sur « l’assisté »Car, à l’usage , tout bien pensé, ce mot, décrit plus l’univers de la personne qui l’emploi que la personne qu’elle désigne.Assistée ?La vie passe : l’école, la rue, les éducateurs, les médecins, comme un rêve aux yeux fermésA coté, ou en travers, ces chefs d’entreprises meneurs d’homme, qu’un million de chômeurs apprennent à marcher à cadence forcée.Car et ce n’est pas un détail, il faut bien vivre, c'est-à-dire manger, se chauffer, s’habiller.Parfois espérer une balade au bord de mer.Mais, L’entreprise est un monde vorace qui veut des employées bien frais et bien portant.Ainsi, dans nos centres commerciaux, avec nos si jolies vitrines, je vous défie de trouver un vendeur de plus de cinquante ans, c’est « l’âge de cristal »A l’autre bout de la chaine travaille notre monde social, assistante, éducateurs, médecins et c’est la grande brasse, puisque ce monde a les yeux fermés ou la voracité des rapaces.Et nos chefs d’entreprise donc, qu’aucune vie n’intéresse, ni les stages, les tucs, les ratures d’un vie et les reprises traquent le déviant.Ma vie continue, en flash backJ’ai été TUC, un travail a mi-temps en bibliothèque. Un travail que j’aimais malgré le faible salaire, mais sans diplôme de bibliothécaire je ne pouvais restée, même pour classer.J’ai été TUC et je connais le mépris des chefs d’entreprise pour les petits travaux.Je n’ai pas aggravé mon cas en précisant qu’après une dépression a la sortie de mes études, un travail a mi-temps, dans ce monde feutré des livres a été un lieu de reconstruction économique.Une TUCiste dépressive n’a pas le profil idéal du futur employé du mois.Le job des travailleurs sociaux : c’est le grand jeu d’équilibriste d’enfant malmenés, de vie mal orientés, de portes fermés aux stages, de gens qui sans être tout a fait malade ne sont pas forcement bien portant, les errants et les errances.Nous sommes une population sous anxiolytiqueNous sommes une population a coté de ses pompesNombre de sdf sont des malades sans soinIl n’y a pas loin à chercher (et je l’écris par expérience) pour comprendre que nombre de bénéficiaire de RSA sont aussi des personnes en situation limite.Mais personne, personne, surtout aucun journaliste, ne rappellera à nos supers parlementaires, que nos tgv passent aux milieux de caravane de gens arrêtés sur le bas coté.Je retourne donc sur mon histoire de cécitéCécitéSur l’enfant abandonné à lui-mêmeSur l’adolescent en panneL’adulte perdu d’espoirDe personnes âgés qui rasent les mursAssistés ?Qui donc ?-les bénéficiaires de nos si belles niches fiscales-les comparateurs de paradis fiscaux qui offrent logis et utilisateurs de pays qui offrent infrastructures et une population éduquée-nos lobbys qui guettent les primes à la casse et nos marchés publics- les experts comptables, nos oiseaux piques bœufs de la savane, occupés a décodés nos lois fiscalesD’autres que moi compléteronsPour moi aujourd’hui ?Je thérapise a Vanves pour digérer mes traumasL’alcool se diffuse toujours doucement entre ces bleues et quelques feuilles d’encre ou d’aquarelles sauf que la tristesse c’est aussi le blues et c’est aussi de l’art.Je me suis promis une cuite, une programmée, pour les prochaines élections, pour ce bulletin que je mettrais dans l’urne pour défendre « les assistés » par un partie qui ne s’exprime qu’à mi-mots, si silencieusement, que j’écluserais quelques verres pour oublier ce silence, s’ajoutant à l’aveuglement, ce terrible manque de convictions.

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