Courir
Osez courir
Osez rêver
L’espoir au ventre
Courir les yeux fermés
Pour mieux croire
Courir
Les yeux ouverts
Pour vouloir
Ignorer sa peur
Courir
Rêver
Danser
Les yeux fermés
Pour sentir l’ivresse
La pure
La très pure
Mystique ivresse
De nos cœurs en fêtes
Danser les yeux ouverts
Pour voir les lumières tournées et vivre,
Enfin
Vivre,
Sous la lune glorieuse
Voir la femme rire
Les larmes de joie
Dans ses grands yeux noirs
Voir la femme !
Danser
Et laisser entrer
Les possibles
Encore
Refuser la peur
Comme le cancre
Oublie le livre
Et
Ecoute :
Le chant de l’oiseau,
Le vent caresse leurs plumes,
Embrasse la terre,
Revient au ciel,
Emportant sa raison,
Et la servitude.
L’espace,
De ce moment,
D’un printemps,
que l’on souhaiterait eternel,
Avec l’ardeur,
De celle des fous.
Osez
Osez rêver
Un printemps nouveau
dans ces pays si ensoleillés.
Un printemps
Fort et vigoureux
Neuf et frais.
Oui,
Que la fraicheur entre
Ainsi que l’innocence
Ainsi cette phrase
Orna longtemps mon mur
Piqué
Chouravé
Aux hasards des pages
Aux hasards des disques de Mahler
et de quelques traductions
« Toute joie désire l’éternité
Désire une profonde, profonde éternité »
Nietzche