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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 12 février 2021

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l'épicerie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une vitrine dans la grand rue

Grand rue

Mes origines tiennent à cette inconcevable grammaire

Origine

Ogre

Vie en désordre

Dans la grand rue donc

Une vitrine abrite une maison de poupées

Ou loge une famille de souris

Elles prennent le thé confortablement attablées

Se servent d’une toute petite théière et de tasses rikiki

Rikiki

Le grand

Le petit

Petite je trottais acheter la baguette

Ma ville berçait

Des grands et petits mystères

M’obligeant à des grands ou petits détours

Mais

Somme toute

Les petits mystères

Nourrissent les boules à neige

La neige balayait déjà

Ma terrible imagination

Et je louchais sur le bénitier de l’église

En forme de coquillage

Avec son eau bénite magique

J’ouvrais toujours en cachette

La boite en coquillage de ma grand-mère

Remplie

De jouets Bonux

J’ai fini par grandir

Comme un bonzaï oublié

Mes coquillages me chantent toujours la mer

Aux flots pas très clairs

Dedans des cailloux

Sur lesquels les sirènes chantent pour des marins imaginaires

Comme des tourne disques oubliés là

Répétant inlassablement les mêmes notes coincées dans le creux des rayures

Ruptures d’abimes

Les grands voyages

Les petits voyages

Offrent toujours leurs chants sous la courbe des aurores boréales

Soudain

Le chant des écumes

Est pris d’encens

Et mes sirènes éternuent

Vishnou traverse l’ordre des ondes

Plein gaz

Soyons honnête

En dieux hindous

D’ailleurs très nombreux

Sans compter les avatars

En dieux hindous

Je suis un peu juste

Ils chantent

Ils dansent

Font la fête et la guerre

Un peu comme tout le monde

Ils font du commerce

Ils tiennent l’épicerie de mon quartier

Offrant pour pas très loin

Pas très cher

Un voyage mystique et sans contact

Et nous les mystiques de la bouteille

Ne somment pas très regardant

L’essentiel dans Bénarès c’est la Kro

Ou la 1664

Quant aux dieux protecteurs

Z’ont du boulot

Pourtant

Ames abimées

Nous appelons Vishnou,  Hastsezini, Gbimgbo

En gros : tout ceux qui passent

Pour un peu d’attention

Nous les addictifs

Nous prenons chaque dieu en stop au rondpoint

Pour le déposer au carrefour de notre petite épicerie

Et la vie va

Comme les eaux de pluies aux creux des trottoirs

Il y a une mer en toute chose

Un coquillage qui grince

Des chants de sirènes

Des chants de baleines

Et dans chaque iris un peu vague

Des clients

Tanguent un horizon lointain

Un paradis perdu

Sous la mousse blonde

Des cannettes dégoupillées

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