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anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 12 mars 2023

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La transparente

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La transparente

Elle, au balcon

L’homme au gant

Le cardinal

Le hussard

Manet

Titien

Philippe de Champaigne

Géricault

Beaucoup d’anonymes

Peintres

Sujets

Maitres

Autoportraits

Visiteurs

Promeneurs

Curieux

Spécialistes

Martyr

Le long des escaliers des châteaux

Les salles à manger

les salles d’apparats

les salles des bals

Ils sont là

A fleur du mal

Qui regardent l’autre ?

L’ancre d’un vertige

Les siècles pris dans le glacis

Comme

Une mouche dans sa résine

colliers d’ambres des chambres closes

Quels miroirs ?

Quels reflets ?

Suis-je le  fantôme du fantôme

A se damner le point ?

Qui envie à l’autre

Sa parfaite placidité

Cette solennité poudrée

Je parlais d’inexistence

Dans le torrent des velours

Dans ces siècles de glaives

Les embruns des toiles marines

Nous sommes fils et filles de sang

Chaque geste à sa place

Chaque vengeance dans la poche

Chaque soupir mort-né

Nos rêves

Empoisonnés

Sèchent sur nos lèvres

Comme un ban de flétans sous la fumée

Attention

A la perte de sens

Qui commence par la perte

Des sens

Nous serons intransigeants dans le mensonge

Au fond

Je suis une fille imprimée de naissance

La toute première photo du premier battement cœur

Fut dans son corps

Nous sommes des figés d’embryons

Nous rions

Nous pleurons

En stricte pose

Le moindre éclat à sa place

Le moindre sourire

La nanoseconde du bruissement d’un cœur

L’ablation des chocs

Est toute une réputation

S’échoue au fond d’un grenier

Comme une nonne au couvent

Un soupçon

de portrait facile

transfère

le sourire

aux  filles de joies du Louvre

L’homme têtard

Nos écorchés

Nos retables

Toutes nos œuvres

camisolent nos ADN

C’est un zoo de conventions

Sur le sentier des peaux et des regards

Ou suis-je encore

Qui suis-je encore

Merde !

On vieillit vite quand on vieillit

On vieillit vite dans l’emballement

De ces minutes d’écritures

Des paroles sonneuses prises en boucle

J’invoque toujours

Une berceuse

Pour me bercer

Dans l’éther monte les mots

Et ma religion est chromatique

Chaos

Traumas

Sang

De mon enfance

Mariée

D’éternel

Aux voiles blancs des rideaux

fenêtres fermées

Le soleil vole la lumière

Les volets violent les silences

Mais où sont ces putains de portraits ?

Ou sonnent nos morts éternels

C’est fou ce que j’additionne

Ces derniers temps :

-Tombeaux oubliés

-Histoires de fantômes, une histoire du surnaturel

-Larousse des mondes fantômes

Quoique mes additions

S’écharpent des plus en plus en soustractions

Mais je n’ai jamais bien su la différence

Des plus

Des moins

Des rires

Des larmes

Des vivants

Des morts

Mais ces derniers

murmurent

ta maladie

Se noie dans un n’importe quoi

totalement indispensable

cosmonaute de la vie

tu nécessarises

Un kit

De sortilèges

Des parallèles

Qui finiront par se rejoindre

Quoique qu’ ils en disent

Et si le vent emporte les baisers

Comme les prières vont à la Seine

Je serai toujours sous le saule pleureur

A regarder le bateau pilote

De ma raison

Monter au ciel

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