anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

417 Billets

0 Édition

Billet de blog 17 juin 2011

anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

les serpents d'ambres

anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C’est le boa ambré qui m’étrangle

Rigide comme un métronome

Ponctuelle comme la mort

Je dis au boa

Voit mes fleurs

Et ce pinceau gorgée de sèvre

Mon travail est à l’œuvre

Voit mon rire

Et ma peau douce

regarde

Les oiseaux aussi

Et ces femmes colondes

Aux sourires sautillants comme des perruches

Aux doigts agiles comme des libellules

Aux étincelles vertes dans leurs yeux si vifs

Voit

Le monde est offert

Comme un panier gourment

Sous le merveilleux cellophane brillant

Avec tous ces nœuds d’enfances si roses

Le monde est un berlingot

au jaune citron, de vert anis et de noir réglisse

au gout subtile de la violette timide

Qu’importe au boa

Le monde est nœud

Et l’animal étouffe

Vie contre mort

C’est l’éternel lutte

La jeune fille et la mort

La jeune fille compte ses colliers et ses amants

Ce soir il y a bal

Peu importe l’importun

Ce soir, le château nous a promis des farandoles

Et nos robes vilvolterons

Sous les lampions

Oui

Des valses douces nous sont promises

Oui

La griserie des champagnes

Et des mots doux des cavaliers

Papillon légers

Papillon appelle la rosée du matin

Mais la cruauté est sans pitié

Les Jolies couleurs s’évanouissent dans le silence

Non, les Jolie couleurs résistent

De toutes leurs jeunesses

Et si le néant avale

La chèvre de monsieur Seguin

avec toutes ces guerres victorieuses perdues

cette lutte absurde

reste ce front blanc têtu

dans la lande parfumée

et les étoiles du matin

La beauté est un obstinée pari

Un miracle

Une éphémère

Et je nique la mort

Jusqu’en enfer

Je chercherai des fleurs et des colliers

La main des amants

Jusqu’en en enfer

Je chercherai l’indispensable inutile, la légèreté

Le rose des nuages

Le rose des jeunes filles

La poussière des chemins

L’arc en ciel ultime

De nos vies gourmandes.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.