Mars en ville
c'est exactement sur l'angle de mon immeuble
bat f3 machin chose
une boule rose
qui nous arrose de pétales roses dès que le vent se lève
c'est le signe
c'est le signe de la renaissance
avec moi avec
dès que je le vois décharger son océan rose
à toutes les atmosphères
à tous les vents
de tout les caps urbains
l'arbre de la résidence
mon Van Gogh
mon verger fleurissant
éclaté
dans un ciel
mouillé et ému
de ces jeunes bleus
des premiers beaux jours
quand la pluie même
change d'odeur
Dans nos villes de Mars
les feuilles encore inconnues des arbres
peut être déjà en bourgeons
pas toujours
pas certaines
l'arbre est nu
il offre ces fleurs à la vie
sur ses branches à vif
il les offre
même au béton
qui par retour ou hommage
devient
juste un peu plus clair
un gris clair
comme toile de fond
à la ville au printemps.
Sur mon boulevard de résidence machin chose
foncent les bus
foncent les autos
les trottinettes
tous les porteurs de roues
ou de pieds
C'est que le boulevard possède une sacré descente
tout en virage
les moteurs et le tête des passagers
font vroum
tout déboule au milieu des arbres ouverts
tout défoule sous la fleur
exactement rose
ou blanche
ou jaune
rose, blanc, jaune
la banlieue des petites pavillons est rose blanc jaune
et verte pistache des gazons à l'aube
dans mon RER du matin je traverse les villes
nous fonçons grande épine dorsale
du bassin parisien
tient le miens
c'est le A
Avant paris
je laisse:
carrés de potagers
balançoires
nains de jardins et flamands roses
tout en plâtre
je les regrette bien
quand arrive La Défense
quoi que
La Défense ne soit fréquentable qu'à ces jours
tours aux vitres miroirs
réverbèrent à l'envie
soleil et jonquilles
mais surtout
l'intérieur des glaces
enferment
reflets et facettes
de tout ces arbres roses
on en marche ivre
dans les allées
ce sont des jours ou je ne peux
ou je ne sais m'enfermer
la tête tourne un peu
beaucoup
à être à l'unisson
des floraisons
salut a toi aussi
jardins des plantes
et cet arbre blanc premier à s'ouvrir
lourd
très lourd
qu'il faut caller ces lourdes branches
qu'elles ne s'écroulent
et d'abondance
et de vieillesse
choses que l'ont croit si éloignées
que l'arbre toujours plus riche
mari à l'envie
et quand la tempête s'avance
c'est une tempête de doux flocons blancs
qui encercle les enfants
nous jouons dedans
nous perdons le nord
pour le retour des oiseaux du sud
c'est le mois de mars
nous dansons au cœurs de fleurs aventurières
de fleurs amoureuses
qui porterons leurs fruits bientôt
et
à bien réfléchir
nous n'avons pas beaucoup mieux à faire
au printemps
que de chercher l'aventure
et l'amour....
PS
par pensée d'universalité il y a beaucoup de tout dans mon histoire
histoire de vérifier une règle que l'on m'a récité et fait travailler mille fois
et que je n'ai jamais intégrer...