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Billet de blog 19 novembre 2016

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L’école oubliée

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Quatre tables assemblées

Une chaise au dessus

Moi sur la chaise

La chaise se perdant dans la fente des quatre tables

Je chutais

Rigolade

Je rechutais

On travaillait vaguement la peinture de model

Promesse

Putassière

De l’école

Qui vendait des chaises et des tables

Aux recalés

Des machines académiques

A l’ambition rance des filiales parentales

Coincés dans la constipation de leurs frustrations

L’œuf poussé de part en part

Rebondit a coté des portes d’entrées rêvées

« polytechnique » « centrales »

Dés le premier le premier pas des juniors

Noyés

De dentelles

« Tartine et chocolat »

L’école

déchique

Le grelot des rires d’enfants

Ronge à l’acide

Comme un peu de vinaigre

Sur  l’espace inconnue

D’une pauvre moule

L’école tue les souris et les grenouilles

Les nerfs

Les chaires fragiles

L’école tue jusqu'à  circulaire contraire

Soudain

Un visage blême

Intègre jusqu’au bout de ses nerfs

Le mauvais marché

De l’amour parental

Il les contemple s’agiter en fins de trimestres

La voila livrée en pâture

Entre Enclume et marteau

De choses extérieures

Pleines de griffes et de reproches

La cohorte des juges

La folie parentale

La voix des professeurs

En académie imbécile

Les mains pleines

Du régime Bananai

Du

Par cœur

Qui se chante

De clos en clos

De classe en classe

Tel

Un chant légionnaire

J’ai beaucoup crié

Ce crie rouge sortant de l’air bleue

Une peur bleue

Enfermé dans l’espace noir

Des pleurs sans espoirs

Des enfants

Sans martingales

Sans fées

Sans chemin de traverses

Sans autre choix

Que de respirer

Ou de ne pas respirer

Respirer

Ou ne pas respirer

Est la question s’impose

Dans le noir de la chambre

Exister encore un peu

Sur ma chaise

Plantée instable

Sur 4 tables

Les joues en feu

La jupe en flanelle

Je savais

Tous ces petits dessins

Anne en santiag

Anne en culotte

Le soir

Encore

Un soir

Dans le métro

Je serais raccompagnée

Par des petits hommes

Blessant comme pour la première fois

Ou  en goutant

L’humiliation

Des jeunes filles

Comme un vin nouveau

Le premier plaisir de jeunes brutes

Respirer

Ou ne pas respirer

Le frôlement des peaux vipérines de requins marteaux

La violence en folie libre de mon père

 Respirer

Ou ne pas respirer

 Les nerfs en armées

Imposèrent leurs choix

Ma voix s’est éteinte

Puis encore

Le cerveau est un cheval sauvage

Il sut chercher

Des landes pour ses mustangs

Ses nerfs lâchés en libertés dans la plaine

Trouvèrent des mots arrachés aux bourrasques des vents contraires

Non

Des démons prirent la liberté de m’approcher

Chiens fideles

Ils règnent à mes pieds

Déchiquent à leurs tours

L’ombre

D’un chagrin

Le passé aussi

Comme une tour prise

Sans pitié

Dire encore

Sur « l’école »

J’ai rencontré le livre de Germain Bazin

Conservateur du Louvre

Son livre d’histoire de l’art

Encore tout juste sauvé de ma cave

Un albatros a coincé son vol

A l’entrée d’une artère

Une graine à surgis

Péniblement

En cette terre de bruyère arrosée de pleurs

Les mots

Je devins une fille à mots

Un démon s’enroula

Comme une pousse d’haricot magique

Echelle

Entre terre et ciel

Alcool

L’alcool

Sera toujours le raisin

Fermenté

Un vomi de cimetière

 L’alcool

Sera toujours

Une larme

Une rivière

Un fleuve

Des corps perdus

Je sais de vieilles tombes

St germain de Tournebus

Ou l’eau beigne

Les pleurs des tombeaux

Au gros des tempêtes

Par jour de chance

Os jeunes ou vieux

Suivent le ruisseau endiablé

Jusqu'à

La mer

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