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anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 19 décembre 2011

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

dans la ville

je marche

toujours

les yeux ouverts

les mains

contre le vent

je sens les nuages

glissées sur ma tête

dans la ville

gonflent

les cœur des hommes

sur le pavé

battent les cœurs

vermillons

chaque seconde

brutalement

dans la ville

mes mains trainent

toujours sur des murs

que je n’entends pas

sur la brique

dansent des mots

infiniment purs

tes yeux sont d’or

des lèvres sont d’or

tes cheveux sont d’or

dans la ville

les yeux ouverts

les boulevards

vibrent

de directions perdus

de piétons emmêles

amoureux de leurs corps rouges

amoureux de leurs corps verts

dans les rues

les pas sont remplis

de marcheurs

aux cœurs ensemencés

de baisers espacés

dans la ville

la nuit je voie la nuit

qui passe

par les fenêtres

avec la solitude

une femme peigne ses cheveux blancs

une femme n'attends plus

aucun mots invités

aucune surprises

ni plus de caresses

ni même de remords

d'avoir trop jouie

mais ses yeux encore

se souviennent

de tous les fleuves

de tous les pleurs du passé

dans la nuit

ici

des étoiles habitent

sur le vêtement des tours

qui font la ville

Elle est

comme une grande vitrine

de notre galaxie

en promotion

les lumières raisonnent

les yeux réfléchissent

les cœurs

montent au ciel

pour rouler avec les nuages

aux premières tempêtes

dans la ville

les voitures

rayent

de rouge

le cœur des hommes

les lignes blanches

piègent les jambes des piétons.

tu me dit que ton cœur

est à l'abris

de toute improvisation

dans la ville

je crois que je suis déjà passée par la

a moins que ce ne soit ailleurs

je vole toujours un peu à coté

a coté

coté cœur

coté raison

pile

face

oublié le milieu

refuser la justesse

a coté de mes pompes

mais loin de toi

si hors de toi

que mon cœur

s'effondre

telle cette supernova

dont tu me donnas le nom jadis

je meure en avalant ma lumière.

dans ma bouche

s’est bloqué

un cil de toi

c’est ton cil doré

qui perce

mes mots

douloureusement

mais voila longtemps

que j'ai déjà jeté ma raison

j'ouvre la fenêtre

pour respirer

devant un arbre à peur

des oiseaux nocturnes

si sauvages

dans la nuit de leurs ailes

sur la ville

rougie la lune

pleine de pensées

roses

que l’on classe

entre x et x

dans la ville

les faubourgs roulent

c’est à ma troisième pensée sur la droite

de toi

que je titube

me diras tu un jour

pourquoi

je te croise

là exactement

je te tord

exactement

au fond d'un verre

plus vraiment plein

mais

que je recommencerais bientôt.

voila longtemps que je marche

dans la ville

sans toi

c’est sans doute

a part la fatigue

si usuelles aux âmes terrestres

la fatigue

d'une vue de la mer

un jour en été

mais sans toi

quand le ciel bleu meure de transparence.

tes yeux sont d’or

tes lèvres sont d’or

tes cheveux sont d’or

tu es tellement beaux

que j’en oublie

la raison

mes amours

mes amours

sont des impasses

plantés de panneaux

de passages obligés signalés

dans la ville

j'arrache au miroir les reflets

de ton regard

dans la ville

des hommes acharnés

dans leurs raisons

je porte

des lunettes terriblement obsolètes

pour ne voir à jamais

que des rues pavés d’obsidiennes

les empruntes des papillons nocturnes

l’ombre noir du vol des goélands

la mer saturée des roses coralliennes

des poussières de turquoise au fond des delta

la nuit mauve amoureuse

...

et

tes yeux d’or

tes lèvres d’or

tes cheveux d'or

que je n'abandonnerais jamais

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