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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 21 février 2023

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aurais je le souvenir de ma mort ?

Et la prémonition de la chute ?

De la violence de la vie

De la violence à la vie

Petite

tu pleures et tu cours

Et

Tu cours

Tu pleures

Tu bois

L’avenir comme un crash aérien

Certes

 tu sais les pochettes d’oxygènes

si décompression

telle une  salle de réveille

oxygène

oxygène

mais les couloirs sont vides

l’infirmière de nuit

garde ni la nuit ni la  vie

ça la gave

entre les bulles des oxygènes

défilent nos rêves et nos souvenirs

serais ce la fin des mardi gras ?

je suis une vieille petite

autour des perfusions

courent les sorcières carabosses

Entre les murs

Tu respires

Tu respires plus

Des couloirs jaunasses

Labyrinthes pisseux

La médecine a perdu ses ailes

Et son honneur

Des mètres

De plâtre et des silences

Un parking d’absence

Ta vie se rabougrie

Dans un silence obligatoire

Vos vies ne sont pas signalétiques

Nul mur ne se souvient d’un jour de printemps

Nul mur murmurent

Un murmure

Ni de prière

Nul chamanisme

Nul mysticisme

La mort est moche

Attifée dans sa tenue

De grande braderie

La mort est ici

En solde

Qu’un cri

Pouvais venir d’un ventre

Sans passée par la trachée

Je suis en tension artérielle

ambulance de mes jeunes années suicidaires

la dépression

A pris un sacré coup de vieux

Et les urgences

Un sacré coup d’absence

Pour tenir à la vie

Ils disent qu’il faut courir

Qu’il faut bouger

De ma verte vallée

On a fait des bricoradames

Des Ikea

Des centres commerciaux

Des tunnels dégelasses

Des zones herbeuses étouffant sous les bouteilles et les canettes

On massacre

On massacre

Et toi-même tu deviens un animal menacé

Une vie en voie d’extinction

Je suis morte comme une abeille en été

Je suis morte en été

Fusillée par un champs de betteraves

De ces kilomètres de betteraves

De la betteraves à pertes de vu

L’enfer a un gout de soda

J’ai mon verre de whisky cola

J’ai fait le plein

Je regrette l’héroïne que ne n’ait jamais connu

Je fais 35 pas et demi

C’est l’hôpital

C’est pas l’hospitalité

Dans le parc des canettes et des lierres

Nous sommes tous recyclables

Même le paradis

Mêmes l’enfer

C’est du low cost

Au vent mauvais s’envolent les masques

Au temps mauvais les médocs se sont envolés

La vie, la mort

Mon corps

A toujours débattus

Mon corps a toujours combattus

Sans savoir

Si J’étais ennemis ou amis

Tu sais quoi petite

Tu es petite

Et le monde des grands appartiennent aux grands

parce que adultes

Peut-être le deviendrons t’ils a te voir grandir ?

Les mots pour mordre tels des chiens furieux

Cet héritages, ces cris, ces souvenirs

Ces cris, ces mots ,ces images, mes dessins

Tous ces mots envoyés comme des dromes

A ton cœur

Tout ces mots sont en solde

Lyophilisés

Lentilles secs

Mots reproductibles

Désormais privés de voyages

J’ai dans le ventre

Un bonzaï

Je le regarde pousser

Autour

Comme un lac de mercure

La folie

Renvoie au ciel

une colère d’argent

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