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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 21 novembre 2011

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novembre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La nuit quitte la terre a regret

Les feux clignotent

Les voitures s’agitent sur le boulevard

Ne prend pas froid, dit-on sous les toits.

Dans le parc

On n’entend plus les oiseaux

Les nids sont vident

Les toboggans abandonnés

Le jour se lève sur des écoliers blafards

Ils piétinent les dernières feuilles au sol

Leurs ors sont passés

Derniers stocks avant inventaire

Que reste t il de l’été ?

Une photo dort dans un tiroir.

Novembre

Le jour ne vient qu’au cœur du brouillard

Le jour s’en va qu’au cœur d’un crachin

Toute couleur est incertaine

Toute couleur est étrangère

Les villes s’habillent de gris

Le béton ne fait plus de quartier

Le béton assomme chaque coin de quartier.

Sous les néons des cafés

quelques consommateurs s’accrochent au zinc

avant la prochaine traversée,

dans cette terre froide et mouillée.

Ceux qui n’ont rien

se refugient dans les souterrains,

allongent des cartons sur les quais des métros.

Ces hommes à terre regardent les jambes

de ceux qui ont un but.

Passent les employées pleins de :

Courbes, graphiques, objectifs

Et :

Chinois, indiens, polonais

et d’autres encore

qui les poursuives avec acharnement.

Ils montent dans le ciel avec l’ascenseur

Mais s’essoufflent à chercher à respirer.

Très haut,

Les tours enferment gens

dans un ciel de plomb.

Tout en bas

Rikiki

Passe l’africain et son balais

Escamote les journaux

Vidés, froissés, jetés sur le trottoir

Il a froid

Avec ses gants de laine

Il est perdu

Dans le silence des quartiers d’affaires

Dans la solitude des urbanismes planifiés

Avec leurs arbres autorisés

Et leurs sculptures magistrales.

Il sait

Que les oiseaux sont partit aux chauds

Vers le sud, le soleil et la mer

C'est-à-dire chez lui,

Sauf les moineaux transits

Tout comme lui.

Dans la ville en novembre

pour l’homme

A moins que ce ne soit la femme

Qui posent son pas dans la rue

S’installe un sentiment lunaire

Ce n’est pas vraiment la nuit

Ce n’est pas tout à fait le jour

Mais c’est trop lourd pour être irréel

son cœur reste sans attente

tant Il sait être pris par l’hiver

son cœur est en dérive.

C’est l’heur

Mon ami

Où je devient ombre

Coincée

Entre le noir et le gris.

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