Le bateau traversait ce monde bleu
Que l’on dit mer
A chaque sillage
La lumière transperçait l’écume
Mais à chaque regard
Le fond se dérobait
Toujours plus profond
Face au ciel et ces oiseaux
ce monde d’eau, de sel et de mystère
Quand jaillirent les dauphins
Je vis paraitre les hérauts d’autrefois
Porteurs de messages
Plus beaux encore
Par leurs langues inconnues
La grâce, le jeu, la vivacité
Tout de l’intelligence
Rien que de brillant
Tout à la joie de vivre
Ils parurent seigneurs sans égal
Aux travers des vagues et du soleil
Sur le bateau
Nous courûmes tous
Avec nos Fuji
Avec nos micros
Nos fils
Nous avons mis l’ombre du dauphin en boite
Pour le resservir lors de nos mélancoliques heures
Dans le froid hiver
Sous un soleil blanc
Devant la mer désolée de stérilité