j'aime la ville la nuit
qui défit le ciel
j'aime la ville la nuit
qui en remontent aux étoiles
ici tout vibre
les moteurs et les couleurs
cette jaguar noir qui glisse sur l'asphalte
le métro vert qui fonce à travers les ponts
les réverbères qui traversent les quais de seine
jettent des feux furieux sur tout les murs
ici le noir est clandestin
la lumière cannibale
mord le cœur affolé des passants
voit la ville mégalopole
défier la sombre raison
jeter ces mots vendeurs sur toutes les places
comme des as de poker
promettre des journées sans réalités
et des rêves toujours chauds
crier des ah et de oh de jouissances immédiates
j'aime la nuit qui s'impose à l'homme qui dort
projette jusque dans sa chambre
les dernières lettres d'un hôtel de passe.
j'aime les villes
qui ne se laisse oublier
a l'instar de la voix des divas
j'aime les villes
qu'on ne peux renier tant leurs phares ont brulés nos veines
dans la ville carnassière joue les néons sur ta peau
les strass sur ta robe
les femmes en noirs sont fauves
dans la ville animale
les hommes et les femmes s'affrontent
sur des musiques électriques
au creux d'une brume toujours changeante
pour des ébats rythmiques
de trop brèves mémoires
j'aime les villes amnésiques
qui s'éveillent aux petits matins
vierges de leurs heures mutines
et reçoit la pluie comme la première eau
du débuts du monde.