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Billet de blog 23 juin 2015

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Vénus a les crocs!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vénus a  les crocs !

C’est une petite plante, pas du genre grimpante ou urticante, non, elle est bien sage dans son coin.

Elle est d’un vert pomme, ce qui lui donne un petit coté naïf.

Un peu d’eau, un peu de musique, je la berce dans mon salon.

Je lui ai donné un petit nom : Vénus.

Dans les moments de vide existentiel, moi par manque d’inspiration, elle par gourmandise, nous gobons les premières mouches d’été.

Il faut dire que cette petite jeune plante a les crocs, c’est une dionaea dentata !

Je ne suis pas forte en latin, je traduirais par « jolies dents ».

Une plante qui a des dents, c’est comme un canari mangeur d’homme, ça donne à penser.

Enfin, ça me donne à penser.

J’ai de vieux souvenirs devant mon poste télé noir et blanc, je me souviens d’un vieux tarzan qui m’avait particulièrement traumatisé (j’étais et je reste, facilement « traumatisable », je ne peux toujours par re-visionner Bambi).

Curieusement, je suis restée asses fan de ce type d’image, à l’ancienne.

Les mains sur les yeux, je laisse un petit vide et hop ! Un méchant meurt de façon particulièrement odieuse : dégusté par les fourmis, pris dans la toile d’une araignée géante et gobé par cette même araignée (dont on aura au préalable visionné les pattes, les huit yeux, les crochets, etc. Il y a un érotisme de l’araignée) Ou, comble de l’horreur, il tombe sur un joli brin de fougère qui soudain semble s’éveiller à la vie, viens je te prends par la main, inutile de crier, je vais te digérer.

Je ne suis pas particulièrement une fille de la campagne. Suffisamment peu pour croire que les fleurs peuvent avoir la dalle.

Une pâquerette affamée vaut bien une tomate prenant le pouvoir (voir le cycle film B du moment d’ARTE, « le retour des tomates tueuses »)

Plaisanterie de cerveaux d’adolescents ou de teenager sur le retour ? Hier à la cantine on servait de la brebis/méduse, bestiole génétiquement modifiée  par des savants qui aurait peut être du faire l’impasse sur certaines bandes dessinées et notamment MAD. (Ceux qui préconisent de surveiller la lecture des enfants ont décidément raison)(J’essaye d’imaginer le résultat de ce mélange et surtout son utilité. Quand les eaux auront recouvert quelques champs de pâturage, faire flotter des élevages de brebis, avec des chiens/dauphins anti -requins ?)

Revenons à ma tulipe mangeur de nains (dans le lot des victimes on trouvera bien des personnes de tailles modestes, je trouve que cela fait une belle annonce), j’avoue : elle aiguise mon imagination, aussi galopante qu’un lierre passablement forcé aux engrais sous UV 

Enfin une petite chose fragile de la nature qui se rebiffe !

Tu lui files une baigne, elle te file une torgnole ; du pur savoir vivre !

Un rêve à l’état brut pour la jeune fille éthérée qui habite toujours mon petit cœur.

Evolution des mœurs, les princesses font du Kung Fu, les roses donnent des mandales.

Ou d’une façon très primaire, tu effeuilles la marguerite pour un baratin de flirt à deux balles : elle te bouffe ! Fin d’histoire d’ô.

Quoi de plus primaire que la bouffe, avec la sexualité ?

Mais il existe déjà des petites choses carnivores à la sexualité débridée : c’est ma minette et ses chatons.

La plante, terriblement romantique, a une sexualité plus compliquée, plus incertaine. Elle se reporte donc sur la bectance, c’est le lot de toute créature du ciel ayant loupée son analyse psychanalytique.

Ainsi, enfin, la nature pourrait rendre les coups qu’elle prend :

Les forets étrangleraient les incendiaires et les orpailleurs ou feraient ripaille de tout chasseur d’essences rares.

La prairie transpercerait les roues des motobykers

Les flores de dune broieront de par leurs mandibules tout promoteur à l’horizon.

La petite primevère défendrait, tel le un lion, son petit jardin de banlieue contre les plans d’urbanisme sauvage de nos maires.

La nature ferait le ménage que nous ne savons faire.

Devant une terre enfin libérée, nous pourrions entendre sous un pommier le chant du rossignol, avant d’attaquer, dans un tendre diner en tête à tête, une entrecôte.

La vache, me direz-vous, la vache, que devient la vache dans l’histoire ?

Sans doute, n’avons nous pas assez creusé l’idée de la maladie de l’encéphalopathie  spongiforme bovine ou vache folle (merci Wikipédia). Vaches folles libérez vous de vos éleveurs-exploiteurs et de vos antibiotiques, de vos cadences infernales en batterie !

Etrange retournement des choses, je rêve de paix, mais entre « la margot » qui a fait sauter l’étable et l’herbe qui prend le maquis, je transforme la Normandie en terre à feu et à sang.

A bien penser, une terre à feu et à sang : Ce qu’elle est aujourd’hui, dans un silence de plomb.

Vénus s’invitera-t-elle au G8 ? Je crois que la gastronomie des grandes réunions de pays riches est d’enfer !

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