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Billet de blog 24 août 2015

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Ateliers d’écritures :

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ateliers d’écritures :

Des petits textes à une grande édition

Depuis un certains nombres d’années, je participe à un atelier d’écriture.

Une écriture que j’ai découverte au SAVS de l’élan retrouvé.

L’élan retrouvé étant une institution spécialisée dans le suivi en alcoologie.

Le SAVS offrant un accueil de jour, des activités cultuelles multiples pour ses membres.

Il est clair que toute la nébuleuse «  de l’art thérapie » fait par des professionnelles motivés offre a des personnes en difficulté,  en dépression notamment, de nouveaux chemins pour orienter sa vie, redécouvrir le monde avec une optique différente.

La seule chance d’une dépression : elle est un temps de questions et de réflexions pour les personnes en souffrant, malgré le mal de chien que cela fait à note âme, à notre corps.

Ainsi, j’ai découvert l’écriture dans son essence même : un moyen intime d’expression

Pour écrire : j’ai mal !

Pouvoir le lire, le faire lire.

Contre le simple cri étouffé dans une chambre.

Décrire cette douleur, ce noir nuage qui presse la poitrine et noie le regard sur le monde.

Je peux écrire « la barque chavire »quand c’est mon cœur qui tombe à l’eau.

Dépasser l’encre des calamars des bas fonds.

Parler des fleurs dont on remplit sa fenêtre, les mangeoires  à oiseaux.

La femme derrière la vitre qui guète l’abeille et la mésange.

Contemple le petit monde de la rue : une station de bus tout devant, là attendent des grappes de voisins du « secteur tertiaire » regroupés par affinité. Discussion du retour de vacances, les photos dans le téléphone, la préparation du cartable. Discussions saisonnières. Dans un moment de silence, l’inquiétude de ne pas voir arrivé untel.

Passe la femme au chien.

Flâne le gardien de l’immeuble.

Nos jours s’alignent de minutes d’habitudes, une somme d’habitude des uns et des autres.

La femme engouffre la poussette dans le bus, ce qui n’est pas rien : demander le droit d’entrer au conducteur, pousser le bébé, bloquer le bébé pour valider.

Par l’écriture, on peut passer de la douleur à la vie, simplement.

Dans mon atelier, nous sommes cinq, six, parfois plus.

Tout nos chemins sont différents, notre motivation, notre attente.

En commun : écrire pour décrire

La couleur de jours.

L’arc en ciel de son âme.

Intérieur, extérieur, nous tenons nos stylos comme un râteau, une bèche.

La feuille est une page à labourer.

Sauf que chaque sillon est le propre de l’auteur, aucun ne se ressemble.

Cette fenêtre qui regarde le monde, si divers à l’ombre de nos iris bleus, verts ou noirs

Ce jet de semence entre ordre et désordre.

Nous nous sommes habitués.

A écrire, se lire, écouter, commenter, corriger, recommencer.

Nous avons sauté le pas.

Le charme des pas : chaque pas apporte sa question.

Editer un book !

Oui, mais  pour qui ?

 Ce qui sous-entend la question du : comment ?

Le message de notre atelier d’écriture : ouvrir l’écriture au plus grand nombre.

Que le dragon cesse de faire peur. Retaper ce qui a pu être assassiné à l’école, notamment l’esprit créatifs, la curiosité (il existe à contrario des écoles merveilleuses) ou retrouver ce qui a pu être oublié, perdu dans le torrent de la vie quotidienne.

L’écriture tient beaucoup du chant, à force d’écoute, de pratique, assimilation, découverte d’un nouveau vocabulaire : aria des cantatrices ou chanteuse des rues.

Rédiger une œuvre publique ?

Non, nous ne visons pas le Goncourt, nous en mesurons bien la distance.

Comme un peintre amateur devine la peine et l’aisance magique d’un Delacroix ou d’un Titien.

En rédigeant une œuvre pouvant être remis dans une bibliothèque afin de présenter  notre démarche  (plus exactement la démarche de l’animateur/animatrice d’atelier qui donne le ton à nos rédactions)

Nous avons relu nos textes, nous avons rendu notre copie

Chaque texte se présente comme un petit état avec ses lois, ses codes, sa prestation, ses hérésies

En la matière, je suis une hérétique pratiquante, plus à tord qu’a raison dans de nombreux domaines. (Mon prénom correspond à ces équidés qui refusent furieusement d’avancer quand l’envie leur prend)

Question : jardin à la française ou jardin anglais ?

Patchworks ou aplats?

Derrière cette question anodine, je ressens la question du droit d’écrire, de l’appartenance ou pas d’une science de l’écriture qui intègre ou exclue.

Présenter un livre ratissé, corriger, bien trop sage pour le refléter chacune des entités ayant collaboré.

Une préface explicitant le choix et la démarches.

Ou la volonté d’offrir une œuvre propre débarrassé de ses scories.

Apprendre à écrire, apprendre à écrire correctement, comme la science de la perspective, la science de l’orthographe, la syntaxe. Je n’ais absorbé n’y l’un ni l’autre malgré un accompagnement de bien de courageux bénévoles (ainsi m’a ton écrit : Anne, il faut te le dire un jour, hiver ne prend pas d’S)(j’aime bien mettre des S aux mots, ça meuble et sa fait jolie)(j’aime bien faire jolie, mes correcteurs ne sont pas sorties de l’auberge).

Je m’interroge.

Je me suis interrogée à ma manière, dans mon petit groupe, façon tempête dans un verre d’eau.

Les borderline ont l’art et la manière de souffler des vagues sur une eau trop calme, même au mois d’aout.

Il n’y a pas que les mésanges que je devrais adopter.

Une bonne équipe de serin me serait utile !

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