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anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 25 avril 2011

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Elle me dit 
De dire la violence 
Elle me dit 
Des mots polis 
Dans un monde polis 
Précise la violence 
Comment c’est fait ? 
Je lui dis 
La violence est sans nom 
Comme le mal 
Elle me dit 
Mais encore ? 
Je lui dis 
Voit 
La table 
Les chaises 
Le mur 
Ce qui se casse 
Ce qui se brise 
 le sang qui s’écorche 
les lèvres qui s’explose 
ses yeux perdus 
si perdus 
le vide des mots que l’on entend plus 
Elle me dit 
ah bon ? 
C’est donc cela 
je n’est pas cassé 
la table 
les chaises 
le mur 
et le sang est resté bien solide entre mes joues 
j’ai attendue 
les mots battant dans la tempe 
 
je suis sortie 
les mots coincés dans la gorge 
je suis sortie 
dans le métro 
les hommes mouraient 
dans la ville 
les hommes étaient seules
dans ma maison 
j’ai rendue 
les mots 
la violence
le sang 
et toute ces convenances qui a giclés contre le mur 
avec toute cette force du dégout
dans le vins à bulles 
j’ai vu le soleil 
l’avion dans le soleil 
les bulles et le soleil 
danser avec les mots qui sortent 
 
c’est la rééducation des sentiments 
mais 
nos âmes profondes 
nos monstres marins 
ce calamar tapis 
ne sort 
qu’a l’obscur de notre folie 
la folie 
la folie qui bousille 
les tables 
les chaises
les murs 
et du sang qui se répand comme un jour de fête 
carnaval des méduses brulantes 
de vomir 
vos dictionnaires 
les gants des gens biens 
aux petits mots justes et étroits 
et les petits godets plastiques d’eau blanche
les corrections, les rééducations 
tout ce qui remet droit 
comme cet arbre de rue 
que l’on torture à force de tuteur 
et qui gardera trace de chacun d’eu 
aux creux de son écorce 
dans la résonnance des feuilles 
à chaque souffle d’air 
maudira le jardinier
 
pour m’envoler 
ballon 
dans les sols lunaires
ou martienne
qu’importe
l’essentiel
le voyage
la dérive
sans boussole
puisque
car 
j’ai bouffé l’aiguille
et ne la cracherai pas
 
 

                            

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