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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 25 avril 2015

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Un jour de printemps

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans l’artère des villes

Coulent les petites globules vertes

Cahin-caha

Ça tient du shaker, le plus souvent

Le bus desserre les villes

La ville s’entasse dans les bus

Les premiers beaux jours

Ceux d’avril

Un rayon de soleil

Rappelle tout l’été

Qu’est à venir

A venir

Tout est dans la promesse

Le château en Espagne

Avec

Ses piques niques, les yeux doux, le sourire, le fou rire, le rosé, les baisers

Les abeilles, les fourmis, les tartines de confitures défendu mordicus, la piscine gonflable sous les rosiers

Le soleil d’avril contient en son cœur

Ces cartes 3 D pour lesquelles je fonds

Petit univers en relief et papier

Le rêve coincé entre deux feuilles

Et qui nait

Du plus profond de notre peau

Le soleil d’avril contient tous les possibles en rose

Toutes les petites écorchures pas graves

La luciole

La lanterne en papier de chine

Je rentrais d’un de ces jours

Qu’on réserve à dieu ou à la chance

Moi

Par précaution

Aux deux

Le jeu de dé, bouddha

Qui mêlent les cartes ?

A moins que ce soit mère grand et le loup

Je rentrais d’un de ces jours

Je ne suis plus jeune

Je ne suis plus belle

Reste les cartes à mêles et démêlés

A lire, à inventer

L’entière mystique

Du chant des particules

Paraît-il que le chant vient de très loin

Je ne suis plus belle

La coquette n’écoute plus ses prétendants

Mais le chant

Des nébuleuses

Mêlées d’additifs

A vrai dire

La terre est pleine de chant

Le jus dans l’orage

Beaucoup de chants, si peu d’oreilles

Je rentrai d’un de ces jours

D’un parc

Des camélias,

Jeux de piste entre arbres consentants

Les arbres en fleurs, quand le rose n’ose aborder la blancheur de pudiques pétales

Jonquilles

Toujours impressionnée du retard à naitre des lotus

Je rentrai d’un de ces jours

Quand je vois

De très de loin ma globule verte

Je courre

Un par demi-heure

Je courre

Terminus

Ou départ

Ici le bus repose comme une baleine sur le flanc

Attend

Des Jonas volontaires

Nous entrons

Grand choix de banquettes vides

La baleine est à jeûne

Soudain

Ça pousse derrière

Ça pousse derrière pour aller derrière

Les bancs du fond

C’est comme à l’école

Louer d’avance

Deux grands petits

Ou deux petits grands

Petites griffes à faire

Petites griffe en panne

Les nerfs qu’on présente en boule

Ou en carré

La terre, ce jour, devait être carrée

De bâtards, de putes

Un monde sans clef

Est c’est comme un rubicube à fracasser

Petites griffes prêtent à cogner s’énervent

Le soleil tapait toujours

Malgré la fin d’après midi

Sifflé de l’arbitre

Les mamans, les papas, les enfants

Les grands-mères, les toutous

Les glaces, les gaufres, les gourdes, les gâteaux

Le tee short superman, le chouchou de la princesse

La poussette, les doudous

Sophie la girafe, le nounours, le t Rex

Les nièces, les nurses, les  copains, les couples

Les premiers amours

Les yeux pleins de visions d’écureuil et d’oiseaux

Les vêtements tachés d’herbes

Ont à tous bourré le bus

Telle une marée haute de grenadine

Tel  un chamallow rose gonflant comme un pop corn

Cette onde d’euphorie d’esprits contentés

Une boucle sur un petit front

Terriblement têtu

Mais forfait à force de jeux

Comme une pomme d’amour prenant le pouvoir

J’ignore si soudain le monde

Dans sa transparence est apparu à nos deux élus provisoires

Virent-ils l’ombre du regard de la mère sur l’enfant ?

La fierté du  père porteur de ballon ?

Virent-ils le monde dans ses possibles

Jamais je ne saurais

Dans la vie égoïste, j’ai humé l’air à pleine peau

Ce grand morceau de bus, ce grand morceau d’humanité

Tout ramolli dans la tendresse des premiers beaux jours d’avril

Et le silence à l’arrière

Imposé

Ecrasé sous la sueur des premières heures des premiers bonheurs

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