L’échec des jours (sur l’appels à la grève des psychiatres hospitaliers le 28 juin)
Au matin des 100 verres
Tu appelles
Comme une guêpes
Au fond d’une prune capiteuse
Le nectar prends à la gorge
Mais ta voix est sans échos
Les petits drapeaux des cocktails
Inexorablement
S’enfonce dans des antarctiques
De glaçons morts
Les minutes s’égrainent
Telles un chapelet
Le cerveau
Compte
Le poids de ses madeleines
Transpercées au cœur
Par l’aiguille de l’horloge
Nos vieilles olives mouillent encore
Jour de chance
Des appels et des appels
la trompe marine s’abime dans le ressac
Dans ta guerre éternelle
Les vigies s’espacent
Peu importe la vague
Comme un noyé
Tout se termine par le silence
Je connais des coquillages
Plus en échos de nos questions
Je connais des cannibales
Plus en appétits devant nos cervelles farcies
Nos bras s’agitent
Dans un brouillard toujours plus aveugle
Sans reflet
Les glaces s’indifférent
Plus encore
Nos dérives sont solitaires
Sans cartes
Sans capitaineries
Nous ne bâtons pas le drapeau des contagieux
Mais perdons nos âmes à l’égal des lépreux
Les cinq G sont désespérés
Feras tu grève ?
Rompre avec l’habitude de tenir
Qui ressemble de plus en plus à du semblant
Donneras tu une journée
Pour arrêter et nous regarder
Tu es extenués
Nous sommes abandonnés
Il y a des programmes communs
Nous partageons les mêmes murs
Les mêmes murmures
Les mêmes impasses
Pierre après pierre
Notre écosystème s’asphyxie
Nous nous ressemblons
Jumeaux improbables
Nous ressemblons
Aux grains de sable blanc sous le soleil
Jadis vivants
Aujourd’hui
Démembrés
Notre écumes des jours
S’étouffe de mélancolie
Nos appels en échec
Tient le ciel
Bien haut delà
De nos lunes inconditionnelles