anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

417 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 octobre 2011

anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

graines pour les petits oiseaux du ciel

anne fontaine (avatar)

anne fontaine

étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C’est souvent un jour de semaine

Un jour de semaine en vacances

Quand restent ceux qui ne partent

Jamais

C’est souvent là

Ou la vie se brise

Comme une vague sur les rochets

et que reste notre écume familière.

Dans ce supermarché

Dont j’ai acheté définitivement la carte

de fidélité :

Myrtilles du Portugal

Framboise d’Espagne

C’est la fête des choses fragiles

en hivers.

Oui c’est la fête des choses fragiles

Elle avait des cheveux blancs

Sauf que je ne pouvais savoir

Puisque qu’ils étaient enveloppé

Ainsi les premières clémentines

Ils étaient enveloppés dans un délicat foulard

Blanc à point bleu

Là dessous on devinait

Des bigoudis d’un autre âge

Des bigoudis que j’embrasserais

Comme celle qui les porta jadis.

Après

Je ne peux vous la décrire

Pourtant je l’ai fixée longtemps

Ou plutôt j’ai fixées ses mains.

Derrière, à la caisse

Dans un pareil cas

Ou l’on passe son chemin

Puisse qu’il faut courir

Ou l’on arrête de courir

Vu qu’on n’a rien à faire

Pour personne.

Ses mains

Dans un geste d’esquisse

La main gracieuse prend le poireau ténébreux

Et le glisse exactement dans le bon sac à sa place

Puis le triangle de saint nectaire

dans une place réfléchie longtemps à l’avance dans le temps.

Ce n’était plus un remplissage de cadi

mais une cérémonie du thé

de très ancienne mémoire

mais je n’aurais pas l’affront

de dire qu’elle se perdait.

Avec des sacs, un tas de sacs vieux et chiffonnés

Mais exactement proportionnés

Y compris

Pour la frisée

Même si une frisée dans un sac

C’est toujours un peu la bagarre.

Puis ce fut le dernier paquet

Le mouvement ultime

C’était marqué dessus :

Graine pour oiseaux du ciel

Graine pour oiseaux du ciel

Parce qu’il est temps de s’intéresser

Aux nuages dans le ciel

Aux vents dans les branches

Et aux piafs qui éternus

Elle est partie

Hors du temps

Loin de ses ondes

Ses pas glissants

Sur un trottoir

D’or profond

Les feuilles dansaient sous ses pieds….

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.